La prévalence du diabète ne cesse d’augmenter alertent les spécialistes avec son lot de complications vasculaires dont les conséquences sont souvent fâcheuses telles que la cécité, rétinopathie diabétique, le pied diabétique, les maladies vasculaires et rénales.
15 % de la population adulte algérienne est diabétique soit près de 4 millions de personnes et les prévisions donnent une augmentation du nombre de cas d’ici à 2030 qui pourrait atteindre les 5 millions de diabétiques si rien n’est fait.
L’OMS estime que, depuis 1980, la prévalence mondiale du diabète a quasiment doublé passant de 4,7 % à 8,5 % chez l’adulte et les projections prévoient qu’en 2030, cette pathologie sera la 7ème cause de mortalité dans le monde. Cette augmentation du nombre de cas est particulièrement ressentie dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires et les enfants ne sont pas épargnés par la progression de l’épidémie, indique l’OMS
Des chiffres qui inquiètent et interpellent les spécialistes qui prévoient une augmentation significative de ce nombre de décès si rien n’est fait, en l’occurrence la lutte contre les facteurs de risque, notamment l’obésité qui prend de l’ampleur au sein de la population algérienne et particulièrement chez les femmes.
Un lourd fardeau pour le système de santé algérien au vu des dépenses allouées à cette pathologie chronique responsable de 21.749 décès en 2021 en Algérie et représente 3,4 % parmi les causes de mortalité.
Le constat a été fait déjà depuis quelques années et réitéré à chaque occasion que ce soit à l’occasion de la journée mondiale du diabète ou lors des congrès scientifiques.
Les spécialistes ne cessent de rappeler les recommandations nationales et internationales pour la prise en charge du diabète dans les différents pays du monde et en Algérie à commencer par la prévention, aux complications liées au diabète tout en insistant sur la personnalisation du traitement afin d’améliorer la qualité de vie, la réduction de ses complications et du fardeau économique et social de cette pathologie.
La stratégie holistique prônée par tous semble avoir encore du chemin à faire dans notre pays au vu du nombre de fast Food installés aux abords des écoles et des distributeurs de boissons sucrées et friandises au sein même des entreprises.
Le travail reste encore long d’où l’importance d’une sensibilisation non -stop au-delà du 14 novembre.
L’évolution du profil épidémiologique en dit long sur les menaces qui pèsent sur la santé des populations et le système de santé en général.
Djamila Kourta