l’Algérie enregistre une moyenne annuelle de 2 300 à 2 500 cas d’hépatite B et 500 à 900 cas d’hépatite C, ce qui la classe, par l’OMS, comme un pays de moyenne endémicité pour l’hépatite virale B et C avec des défis auxquels elle doit faire face pour atteindre l’objectif d’élimination des hépatites virales d’ici 2030.
Le Ministère de la santé a élaboré, dans une approche inclusive et multisectorielle, le plan national stratégique d’élimination des hépatites virales 2023-2026, avec l’appui technique de l’Organisation Mondiale de la Santé.
C’est à l’issue d’une analyse minutieuse de la tendance actuelle de l’épidémie basée sur les principaux déterminants et les facteurs de vulnérabilité à l’épidémie ainsi que les forces, les faiblesses et les opportunités offertes pour accélérer la riposte, que les principaux atouts et défis ont été identifiés en concertation avec tous les acteurs impliqués dans la riposte. L’élaboration dudit plan s’est déroulée en plusieurs étapes, explique Dr Samia Hammadi, sous directrice chargée des maladies émergentes à la direction générale de la prévention au ministère de la santé.
Une analyse de la situation a permis de dégager, lors d’un premier atelier en février 2023, auquel ont pris part tous les acteurs de la riposte des différents secteurs et départements : « les principaux atouts et défis, le cadre référentiel, les fondements et principes directeurs des principales orientations stratégiques auxquelles doit aspirer le nouveau plan national stratégique d’élimination des hépatites virales 2023-2026 », souligne-t- elle et de préciser qu’un autre atelier a été organisé, en mars dernier, avec les mêmes acteurs pour l’élaboration du plan national stratégique d’élimination des hépatites virales 2023-2026 basé sur les résultats de l’analyse de la situation et de la riposte.
Les principaux axes stratégiques proposés dans ce plan ont été soumis à validation par tous les acteurs qui ont contribué aux étapes précédentes de façon « consensuelle et inclusive », a t-elle signalé. C’est dans ce cadre, que la Direction Générale de la Prévention et de la Promotion de la Santé a programmé l’atelier, les 21 et 22 juin dernier avec l’ensemble des parties prenantes, qui avait pour but de dégager un consensus autour des orientations stratégiques proposées et valider ce plan. Il a été également question « recueillir les commentaires et suggestions des acteurs de la riposte sur le cadre programmatique du PNS 2023-2026 ainsi que sur les stratégies et les interventions proposées. De formuler également les recommandations pour la mise en oeuvre », a -t-elle ajouté.
Quatre axes stratégiques
La prévention constitue le premier axe de ce plan qui doit se traduire par l’amélioration de la couverture vaccinale contre l’hépatite B, le renforcement de la prévention lors des actes de santé et des comportements à risque ; et enfin la prévention de la transmission mère-enfant.
L’action de prévention inscrite au second axe est le dépistage puis vient le diagnostic et la prise en charge. Un suivi biologique des cas enregistrés est à renforcer ont recommandé les participants.
La communication et la mobilisation de la société civile engagée dans la riposte aux hépatites virales est le troisième axe de ce plan. Pour ce qui est du 4e axe intitulé Gouvernance et information stratégique, il vise à renforcer les capacités de gestion de la lutte contre cette maladie, en améliorant, entre autres, la surveillance et les connaissances sur la dynamique de l’épidémie. Mais aussi à travers la mise en place d’un système d’évaluation et le développement de la recherche, recommande-t-on.
Dr Hammadi rappelle que l’Algérie s’est engagée depuis plusieurs années dans la lutte contre les hépatites virales en mettant en place une stratégie nationale avec comme action phare l’introduction de la vaccination obligatoire contre l’hépatite B dans le calendrier national vaccination depuis 2003 et l’encouragement de la production locale de médicaments efficaces contre l’hépatite C qui a vu le jour en 2015.
Cet engagement a été confirmé par son inscription dans l’atteinte des ODD et dans les stratégies mondiales dont la première a été approuvée en 2016 lors de la 69ème Assemblée Mondiale de la Santé et ce pour aider les États Membres à atteindre l’objectif final d’élimination de l’hépatite virale en tant que menace de santé publique d’ici 2030 en réduisant le nombre de nouvelles infections de 90 % et la mortalité de 65 %.
Djamila Kourta
Boufenissa Ahcéne
7 juillet 2023Souhaitant plain succès à votre site
tdmsanteinov2023
7 juillet 2023merci beaucoup
TDM
7 juillet 2023MERCI