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Lutte contre le cancer du poumon: Pr Mahfouf apelle à l’arrêt du tabac et l’amélioration des moyens de diagnostic

Pr Hassen Mahfouf, chef de service d’oncologie médicale à l’hôpital de Rouiba, Alger

Chaque année  près de 4000 nouveaux cas de cancers du poumon sont enregistrés en Algérie. La majorité des cas arrivent souvent à des stades localement avancés ou métastatiques. 

Plus fréquent chez l’homme avec une   incidence de 17,7/100.000 habitants et 2,9/100.000 habitants chez la femme, cancer du poumon demeure un enjeu de santé pu blique majeur, avec une prévention primaire possible (tabagisme) et une prévention secondaire souhaitable ne cessent de répéter les spécialistes. Malgré  toutes les avancées thérapeutiques le pronostic reste mauvais.

Pr Mahfouf apelle à la lutte à l’arrêt du tabac sous toute ses formes et notamment la chicha

« Le meilleur moyen efficace pour réduire cette incidence, la mortalité et la morbidité est la prévention. « Nous avons de très bons textes législatifs sur la lutte anti- tabac mais malheuresement ils ne sont pas appliqués», déplore  relève le Pr Hassen Mahfouf chef de service d’oncologie médicale à l’hôpital de Rouiba en insistant sur l’arrêt du tabac sous toute ses formes et notamment la chicha en sensibilisant les jeunes dans les écoles, les universités et sur les lieux publics . « c’est la meilleure solution  si on veut gagner la bataille du cancer du poumon », a indiqué Pr Mahfouf.

Prévenir ce cancer  du poumon chez des personnes à risque notamment les grands fumeurs à partir de 50 ans est possible a- t-il souligné , il suffit de faire une imagerie pour voir  s’il y a des lésions néoplasiques.  « D’ailleurs lors de la pandémie Covid -19, nous avons dépister des cancers du poumon chez des patients venus faire un scanner pour le diagnostic de la covid-19 », a- t-il signal ». Il est aussi important, selon lui, de prévoir des moyens de diagnostic  en mettant  à la disposition des pathologistes et des pneumologues  des outils  utiles pour faire de bonnes biopsies  et  pour avoir les diagnostics  non seulement histologiques  mais aussi  des biomarqueurs permettant d’adapter le traitement adéquat comme la thérapie ciblée.

Pr Mahfouf  plaide pour le développement des plates formes de biologie moléculaire NGS au niveau des services d’anatomopathologie

Pourquoi une thérapie ciblée ? Il explique que si le patient  qui présente des mutations est traité par une chimiothérapie, cette chimiothérapie ne va pas être efficace. La maladie va évoluer avec plusieurs épisodes d’hospitalisations» en  revenant sur le bénéfice des thérapies ciblées utilisées chez des patients présentant des biomarqueurs positifs notamment l’exemple des anti ALK qui représente 4% de la population.

Pr Mahfouf  plaide pour le développement des plates formes de biologie moléculaire NGS au niveau des service d’anatomopathologie à travers le territoire national en les répartissant à travers les centres anti cancers qui disposent des services anatomopathologie performants.  Ce qui permettra de faire le diagnostic moléculaire de toutes les localisations afin d’adapter les traitements adéquats. « Ce qui va générer  de des économies énormes pour notre pays », a -t-il ajouté.

Il a rappelé que Le premier guide des consensus thérapeutiques nationaux en oncologie médicale pour la prise en charge des cancers à forte prévalence, en l’occurrence six localisations (colorectal, estomac, peau, poumon, prostate et sein), a été  approuvé et rendu public par le ministère de la Santé en 2022.

Djamila kourta

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