Seuls huit pays, dans la région africaine, disposent de services de transfusion sanguine conçus pour garantir en permanence les niveaux les plus élevés de qualité et de sécurité transfusionnelle pour les patients comme pour les donneurs .
« Un service du sang qui donne aux patients accès à du sang et à des produits sanguins sûrs en quantité suffisante est un élément clé d’un système de santé efficace » a déclaré la Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique dans un message lu par le représentant de l’OMS en Algérie M.Nouhou Amadou à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du donneur de sang abritée par l’Algérie.
Cette journée offre une occasion spéciale de rendre hommage aux donneurs de sang volontaires du monde entier et de les remercier pour leurs dons, a souligné Dr Matshidiso Moeti. Elle rappelle que les états membres de la Région africaine de l’OMS ont réalisé des « progrès importants vers la mise en place de services de transfusion sanguine coordonnés au niveau national », avec des normes nationales pour la collecte, le dépistage, le traitement, la conservation et la distribution du sang et des produits sanguins. Mais, seuls huit pays « disposent de services de transfusion sanguine conçus pour garantir en permanence les niveaux les plus élevés de qualité et de sécurité transfusionnelle pour les patients comme pour les donneurs », a déploré la directrice régionale. La dépendance à l’égard des donneurs de sang non rémunérés est toujours élevée, 16 pays représentant plus de 80 % des dons de sang volontaires non rémunérés a-t-elle ajouté.
Elle a signalé que la collecte de sang reste faible avec un taux moyen de 5,9 dons pour 1000 personnes, contre 33,1 dons pour 1000 personnes dans les pays à revenu élevé. « Dans la Région africaine de l’OMS, les patients paient en moyenne 42 dollars É.-U. de leur poche pour avoir accès à du sang sécurisé »,a t-elle souligné. Dr Matshidiso Moeti a signalé que les résultats d’une d’une enquête menée en 2022 ont révélé que plus de 80 % des dons de sang étaient volontaires et non rémunérés dans 16 pays sur les trente-neuf qui ont participé à l’enquête et que moins de 50 % des dons de sang étaient volontaires et non rémunérés dans 19 pays. Elle préconise ainsi, le renforcer des capacités des pays à séparer le sang donné en ses composants tels que les concentrés de globules rouges, les concentrés de plaquettes, le plasma frais congelé et le cryoprécipité, et mettre un terme aux pratiques cliniques de transfusion qui ne répondent pas aux normes.
Après avoir rendu hommage et remercier tous les donneurs, la directrice régionale de l’OMS a appelé à ne pas oublier la santé des donneurs de sang et affirme que la région africaine souhaite mettre l’accent sur la santé des donneurs et sur la qualité des soins qui leur sont dispensés en tant que facteurs essentiels pour renforcer l’engagement des donateurs.
Pour sa part, le représentant de l’OMS en Algérie M.Nouhou Amadou, a tenu à saluer les efforts d l’Algérie pour son engagement dans la promotion du don de sang. “Je remercie l’Algérie et son Gouvernement pour les efforts consentis en matière d’accès aux soins de santé. L’accès au sang en quantité et en qualité suffisantes est une réalité“, a déclaré M. Nouhou Amadou.
Le représentant de l’OMS a tenu également à saluer les efforts de la société civile algérienne et particulièrement les associations de malades qui luttent contre les maladies rares, le cancer et l’hémophilie en rendant hommage à Latifa Lamhene la présidente de l’association algérienne des hémophiles. Il a également rendu un hommage particuler à la fédération algérienne des donneurs de sang avec laquelle l’OMS collabore depuis plus de vingt ans. Comme, il n’ a pas omis de souligner la mobilisation est la solidarité de la population algérienne lorsqu’il s’agit de don de sang.
Le représentant de l’OMS a exprimé la volonté de son organisation à accompagner et à renforcer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de don du sang ainsi que la stratégie de communication pour la promotion du don du sang.
Djamila Kourta