Le 10 septembre 2024 marque la Journée mondiale de la prévention du suicide. À l’échelle mondiale, c’est près d’un million de suicides qui ont lieu chaque année. On estime qu’un suicide a lieu toutes les 40 secondes et une tentative, toutes les 3 secondes.
Pourtant, le suicide est une cause de décès évitable. Il est donc urgent et nécessaire de recourir à toutes les stratégies de prévention pour réduire le nombre de suicides recommande l’OMS à commencer par changer le discours sur le suicide.
Le thème soutenu pour les trois prochaines années (2024-2026) par l’OMS, « Changer le discours sur le suicide », a pour l’objectif de sensibiliser à l’importance de changer le discours autour du suicide et de transformer la façon dont est perçue cette question complexe.
Cela signifie plaider en faveur de politiques et de lois qui donnent la priorité à la santé mentale, augmentent l’accès aux soins et apportent un soutien à ceux qui en ont besoin. Cela signifie investir dans la recherche pour mieux comprendre les complexités du suicide et développer des interventions fondées sur des données probantes.
Peut-on prévenir la crise suicidaire ?
la formation du personnel et des professionnels de santé mentale est très importante pour aider les sujets vulnérables et les orienter vers les structures adaptées. La travail de proximité à travers les associations est un moyen agissant dans la prévention du suicide est primordial. Cela se traduit par une prise en charge dans les quartiers des patients dépressifs mais permettre aussi à ceux qui font la demande d’avoir un suivi régulier une prise en charge au long cours.
Pour le Pr Abdelkrim Messaoudi, chef de service psychiatrie à l’EHS Chéraga, la prévention est l’élément essentiel dans la lutte contre ce fléau qui doit se traduire par l’écoute des personnes en difficultés. « Ce qui rassure la personne en difficulté et ne se sent pas seule », a -t-il souligné. Il est important selon Pr Messaoudi de rechercher justement chez les patients ces troubles qui déclenchent la crise suicidaire et les aider à l surmonter cette souffrance, les prendre en charge et renforcer leur protection. « Car, si cette dernière reste cachée , elle aboutira vers le passage à l’acte », a- t-il expliqué. Comme il préconise un accompagnement social et une sensibilisation au fait que le suicide ne soit pas une option, mais plutôt demander de l’aide, pour apaiser les souffrances et la détresse.
Djamila Kourta