L’inertie thérapeutique des médecins et la durée d’exposition à l’HTA ont été identifiés parmi les causes de non atteinte de la cible tensionnelle, selon l’étude PACT portant sur l’évaluation de la prise en charge de l’HTA en Algérie dont l’incidence avoisine les 30% selon Pr Nibouche.
« L’hypertension artérielle est diagnostiquée en moyenne 10 ans après sa survenue ce qui est énorme d’où l’intérêt du dépistage de cette maladie », a- lancé le Pr Nibouche qui a présenté les résultats de l’étude menée en Algérie et sponsorisée par Sanofi.
La majorité des patients présentaient des niveaux élevés de pression artérielle, selon les mêmes résultats. Pr Nibouche signale que près de 50 % d’entre eux étaient au niveau IIl de Pression artérielle (PA) qui correspond à (130 – 139 mm Hg de PA systolique ou 80 – 89 mm Hg de PA diastolique), avec des niveaux similaires observés chez les patients diabétiques et non-diabétiques. En outre, environ 20 % se situaient au niveau IV de PA (140 – 159 mm Hg de PAS ou 90 – 99 mm Hg de PAD).
Concernant le traitement prescrits, l’étude a révélé que 44% des 2000 patients recevaient une bithérapie, 23% une monothérapie et 33% trois médicaments ou plus. « la bithérapie est la plus courante », a relevé le Pr Nibouche en revenant sur l’importance du contrôle de l’HTA qui un impact significatif sur la mortalité cardiovasculaire.
la sensibilisation à travers l’auto -dépistage en impliquant le patient , la formation des médecins, pour prendre connaissances des recommandations internationales, et la lutte contre les facteurs de risque, constituent pour le Pr Nibouche, les voies pour lutter contre ces obstacles tout en soulignant l’importance de l’éducation thérapeutique des patients. L’objectif est d’améliorer la santé cardiovasculaire de la population conformément aux recommandations de l’OMS qui préconise de “réduire de 33% la prévalence de la HTA dans le monde » a rappelé le Pr Nibouche,
Une adhérence insuffisante des patients à leurs traitements et le non accès aux traitements, pour des raisons multiples, pourraient être aussi les causes de ce manque de contrôle tensionnel..
En conclusion, le Pr Nibouche souligne que malgré les progrès réalisés, la prise en charge de l’hypertension artérielle demeure un défi pour les porfessionnels de la santé. « les progrès à réaliser se feront à travers la réduction du temps d’exposition, l’amélioration de l’observance et de l’inertie thérapeutique ».
Djamila kourta