Un rapport rendu public le 22 août, l’organisation mondiale de la santé fait le point sur l’épidémie qui est une urgence de santé publique de portée internationale. L’OMS juge que dans tous les autres pays d’Afrique et du monde, le risque de propagation est jugé modéré.
« Depuis le 1er janvier 2022, des cas de variole ont été notifiés à l’OMS par 15 États membres de la Région africaine. Au 18 août 2024, un total de 5 940 cas confirmés en laboratoire, dont 48 décès, ont été signalés à l’OMS », révèle le rapport.
En 2024, au 18 août 2024, 12 pays ont signalé 3 562 cas confirmés, dont 26 décès. Les trois pays comptant la majorité des cas en 2024 sont la République démocratique du Congo (3235), le Burundi (153) et la République centrafricaine (45).
« Un nombre important de cas suspects, cliniquement compatibles avec la variole, ne sont pas testés en raison de capacités de diagnostic limitées et ne sont jamais confirmés. Le travail d’intégration de ces données est actuellement en cours et sera inclus dans les futures mises à jour de ce rapport. », précise l’OMS.
Présence des clades Ia, Ib et II
Au 18 août 2024, la répartition des clades de mpox signalés dans la région africaine a été effectuée. Il convient de noter que dans de nombreux cas, le séquençage ne permet pas de capturer tous les clades en circulation, ce qui conduit à une sous-déclaration des lieux de circulation des clades.
Ce rapport donne un aperçu de la situation épidémiologique de la variole dans la Région africaine de l’OMS, sur une base hebdomadaire (à partir d’août 2024), ainsi que de la situation épidémiologique mondiale sur une base mensuelle (à partir de juillet 2024).
Le 14 août 2024, en vertu du Règlement sanitaire international (2005), le directeur général de l’OMS a déclaré que l’augmentation du nombre de cas de variole en République démocratique du Congo et son extension aux pays voisins constituaient une urgence de santé publique de portée internationale. Cette propagation présente un risque pour la santé publique des autres États membres et nécessite une réponse internationale coordonnée.
La propagation des cas en République démocratique du Congo est attribuée à deux foyers distincts signale l’OMS : “la propagation du clade Ia du virus de la variole du singe (MPXV) en Équateur et dans les régions endémiques du pays, et l’émergence d’un nouveau clade du MPXV (clade Ib) dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.”
L’OMS a réalisé la dernière évaluation mondiale du risque de contamination par le mpox en août 2024. Sur la base des informations disponibles, le risque de variole a été évalué comme suit :
Dans les régions de la République démocratique du Congo où la variole est endémique, le risque de variole est jugé élevé.
Au Nigeria et dans les pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Est où la variole est endémique, le risque de variole est jugé modéré.
Dans tous les autres pays d’Afrique et du monde, le risque est jugé modéré.
Djamila Kourta