Alors que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations décide le gel de la décision portant suppression des analyses et tests médicaux de la liste des activités portant code 602101 (pharmacie) au registre de commerce, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens sort de sa réserve à travers sa section biologie pour rappeler les dispositions réglementaires en vigueur de la loi de santé 18-11.
Des dispositions réglementaires qui définissent les principaux acteurs de l’activité de la biologie médicale dans sont chapitre 11 ” laboratoires d’analyses”. L’article 251 stipule : « seuls les laboratoires de biologie médicale et les laboratoires d’anatomo-cyto-pathologie sont autorisés à effectuer des examens qui concourent au diagnostic, au traitement, à la prévention des maladies humaines ou qui font paraitre toute autre modification de l’état physiologique des patients », signale Dr Dalila Bakhti, vice-présidente du conseil national de l’ordre des pharmaciens section biologie et d’ajouter que l’article 252 «est sans équivoque », «il est clair à propos de la qualification permettant justement d’exercer cette activité “. Elle précise que l’article stipule que « Sont autorisés à exploiter un laboratoire d’analyses de biologie médicale, les titulaires du diplôme d’études médicales spécialisées en biologie clinique. Les personnes citées à l’alinéa 1er ci – dessus, sont responsables de leurs laboratoires ainsi que de leur activité qu’ils doivent exercer personnellement et effectivement dans les conditions fixées par voie réglementaire ».
Elle explique que les textes d’application de cette loi tardent effectivement à arriver mais « ils ne concernent pas la qualification mais plutôt les conditions d’installation et de l’exercice de l’activité », a-t-elle noté.
Pour Dr Bakhti, la biologie médicale est une activité réglementée exigeant des compétences en la matière. « Comment voulez- vous prétendre à l’excellence dans le domaine et se positionner aux standards internationaux si cette activité est autorisée aux pharmaciens généralistes sans qualifications. L’interprétation de résultats des examens nécessite des connaissances et une expertise en la matière. Nous devons garder à l’esprit que le patient algérien doit bénéficier de résultats fiables et sûrs », a-t-elle souligné et de s’interroger: “sinon à quoi serviront les études de post graduation si un pharmacien généraliste est autorisé à exercer la biologie clinique. La question doit être tranchée dans la cadre de la loi en vigueur et nul n’est au -dessus de la loi » tout en souhaitant que la commission installée par le ministère de la santé reprenne ses travaux afin de mettre fin à cette problématique.
Rappelons qu’à l’issue de la réunion, mardi, de la commission mixte composée de représentants du secteur et du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), le ministre du commerce a décidé de maintenir l’activité des analyses et tests médicaux, après leur suppression par la commission de la nomenclature du CNRC, et “ce jusqu’à la fin des travaux du groupe de travail installé au niveau du ministère de la Santé à cet effet“, indique un communiqué publié sur la page Facebook du ministère du Commerce.
M.Zitouni a également décidé d’enrichir la description de cette activité conformément aux dispositions de l’article 249 de la loi n 18-11 du 2 juillet 2018, relative à la santé modifiée et complétée, lequel article prévoit la distribution par les pharmaciens des produits pharmaceutiques, des dispositifs médicaux au détail et des produits parapharmaceutiques.
Il est question d’introduire, après accord du ministère de la santé dans le code d’activité, les tests rapides comme dispositifs médicaux et autres activités de soins telle que la vaccination, selon une source proche du dossier
Djamila Kourta