Après le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) qui a réagi à la décision du ministère du commerce concernant le maintien de l’activité analyse médicale dans le code d’activité Pharmacie à la demande du SNAPO, c’est au tour du syndicat algérien des laboratoires d’analyse médicales (SALAM) de monter au créneau.
Rappelant les principales dispositions réglementaires contenues dans la loi de la santé 18-11 (art 251), le syndicat SALAM demande au Ministre de la santé d’«intervenir en urgence pour contrôler l’enchevêtrement juridique entre le secteur de la santé et le commerce et rappeler le principe de séparation entre les activités de santé à caractère commercial et les activités médicales», indique un communiqué de SALAM rendu public jeudi.
Le syndicat rappelle que l’analyse médicale n’est pas soumise à l’inscription au registre de commerce conformément au contenu de l’instruction n°6875 publiée le 20 juin 2017 par la direction générale du registre de commerce à l’issue des travaux du comité ministériel mixte entre le ministère de la santé et le ministère du commerce. Il va plus loin en précisant que cette commission a conclu que « l’activité d’analyse médicale est également soumise aux exigences de l’article 230 du décret exécutif N°92/276 du 6 juillet 1992 contenant le code de déontologie médicale. Ce qui interdit l’exercice de médecine en tant qu’activité à caractère commercial ».
Le syndicat SALAM demande l’annulation de l’instruction n°10 émise le 11 septembre « exploitée pour l’exercice illégal de la profession d’analyse médicale en pharmacie » tout en soulignant la « nécessité de les empêcher d’exercer cette activité immédiatement en raison du danger qu’elle représente pour la santé publique », ajoute la même source.
SALAM appelle ses adhérentes à « se mobiliser et à se préparer à tout mouvement de protestation sur le terrain pour défendre l’honneur de notre profession et pour le service du patient et du système de santé algérien » conclut le communiqué.
Djamila Kourta