Le syndicat algérien des laboratoires d’analyses médicales (SALAM) et l’association des laboratoires d‘analyses médicales (ALAM) ont observé mercredi un sit-in au niveau du ministère de la santé pour dénoncer « l’exercice illégal de la biologie médicale » et protester contre l’instruction ministérielle du 11 septembre permettant aux pharmaciens d’officines d’effectuer des analyses médicales au sein de leurs officines “contrairement aux dispositions réglmentaires“.
Tout a commencé à la wilaya de Djelfa où des laboratoires d’analyses médicales « non agrés » pour effectuer des analyses biologiques notamment au sein des pharmacies ont été fermés par la directions de santé de la wilaya (DSP) suite aux plaintes de SALAM et l’ALAM conformément aux dispositions de la loi sur la santé 18/11.
Ce qui a fait réagir le ministère de la santé, après avoir été saisi par la SNAPO, en adressant à l’ensemble des DSP une note d’information le 11 septembre signée par la directrice générale de la pharmacie et des équipements et le directeur des structures de soins le Pr Rahal exigeant « la levée de toutes les sanctions prises à l‘encontre des pharmacies concernées par l’activité des analyses médicales jusqu’à nouvel ordre»
La réaction des biologistes ne s’est pas faire attendre et un communiqué conjoint signé par SALAM et ALAM a été publié le 12 septembre : « Les biologistes médicaux libéraux ont reçu avec stupeur l’instruction N°10 du 11/09/2023 emmenant des services du ministèr de la santé qui désavoue et contredit l’instruction N°2 MSPRH/DGSSR/DSSP/MDSP du 04 Avril 2021.», lit on dans le communiqué et un sit -in a été organisé mercredi matin au niveau du ministère.
Les deux organisations signalent que « cette instruction qui ne fait référence à aucune assise légale est en totale contradiction avec la loi sanitaire 18/11 du 02 Juillet 2018 notamment ces articles : 251, 252 et 253. » et d’ajouter : « Elle semble autoriser l’exercice illégal de la biologie médicale au sein des officines pharmaceutiques en l’absence d’agrément à cet effet et surtout de qualification des concernés. »
Ce qui constitue , selon les organisations « un précédent grave qui aura, sans doute, pour effet de mettre en danger la santé du citoyen. » et lancent un appel aux hautes instances du pays et les exhorter « à intervenir afin de mettre fin à cette situation de non droit qui est inédite dans notre système de santé car va à l’encontre de la santé publique », après avoir épuisé toutes les voies de recours et face « au mutisme et à l’indifférence qui nous est opposée par notre tutelle, », ajoute la même source. « Nous assurons, bien sûr, nos confrères de nos soutiens et de notre disponibilité à les épauler dans tous leurs combats.», conclut le communiqué.
Djamila kourta