
Les opérations pour la prothèse totale du genou et da la hanche, endommagés par l’arthrose ou par un traumatisme, sont de plus en plus indiquées avec une demande importante ont relevé, samedi, les spécialistes lors de la journée de formation du groupe algérien de la chirurgie du genou et de la hanche organisé, sous l’égide de la société algérienne orthopédique et traumatologique sous le thème « Instabilité après prothèse de la hanche et du genou ».
Le président de la société algérienne de chirurgie orthopédique et traumatologique (SACOT), Dr Ahmed Zemmouri, a fait savoir que 6000 prothèses sont réalisées par an entre le secteur privé et le secteur public alors que la demande est de plus en plus importante sachant que 3 millions d’algériens sont atteint de maladies rhumatismales dont l’arthrose selon la société algérienne de rhumatologie.
« En règle générale, une bonne partie de cette population nécessiste la pause de prothèse et théoriquement on devrait atteindre les 10.000 prothèses par an », a- t-il souligné. Chose non encore réalisable au vu du prix de ces prothèses et les coûts de l’opération dans les cliniques privées a noté le Dr Zemmouri.
Dans le secteur public, ces prothèses ne sont pas disponibles en quantités suffisantes pour répondre à la forte demande a – t-il précisé. Pour lui, il serait plutôt bénéfique de calquer sur ce qu’il se fait en cardiologie à travers le conventionnement avec les caisses de sécurité sociale pour le financement de ces prothèses pour un double objectif : « Soulager nos patients et les hôpitaux ». Il revient ainsi sur l’importance de la thématique liée à l’instabilité après la prothèse totale du genou et de la hanche. Une complication multifactorielle qui nécessiste une prise en charge d’où l’intérêt de cette journée de formation médicale continue.
Le Pr Abdelhamid Bendifallah chirurgin orthopédiste à l’EHS Ben Aknoun, président du groupe algérien de chirurgie du genou et de la hanche a indiqué que cette journée de formation médicale s’inscrit dans une dynamique lancéepar la SACOT et le thème sur l’instabilité après prothèse totale de genou et de la hanche est d’actualité. Il s’agit d’une formation médicale continue au profit des jeunes chirurgiens sur la troisième complication après, le déscellement et l’infection et qui s’avère complexe. Il est donc question de comptabiliser tous les facteurs qui sont soit liés au patient, à la chirurgie ou à la prothèse. « Après une prothèse, il est important pour le patient de suivre une hygiène de vie et assurer un suivi post-opératoire qui d’ailleurs diminue trois fois le risque de luxation de prothèse de hanche », a expliqué le Pr Abdelhamid Bendifallah.
La fréquence de l’arthrose, qui est un phénomène de vieillissement naturel, touche un grand nombre de la population mondiale a souligné le Pr Abdelkader Ait Belkacem chirurgien orthopédique libéral. Une popualtion prédisposée à la chirurgie et la mise en place de prothèse que ce soit de la hanche ou du genou. Il signale que l’arthrose du genou est la plus fréquente parmi toutes les articulations du corps humain favorisée par une déformation du membre inférieur, le genu varum (jambes arquées), fréquente dans notre région. « La demande en prothèse est très importante », signale le Pr Ait Belkacem mais « le coût de ces prothèses freine l’accessibilité », a t-il dit.
Djamila Kourta