Le problème de rupture de stock des produits d’anesthésie dentaire semble connaître son épilogue. Un contenaire de 55.000 boîtes est en cours de dédouanement et le produit sera distribué dès la semaine prochaine selon l’importateur Maghreb Dental Industrie.
On affirme également que d’autres quantités, soit 30.000 boîtes seront réceptionnées au courant de ce mois de juillet en attendant l’expédition des prochaines commandes pour les mois d’août, septembre et novembre. Le produit en question appartient à l’entreprise française Septodont, qui approvisionne le marché algérien depuis plusieurs années.
« Cette tension sur le produit d’anesthésie dentaire est mondiale » selon les responsables de la société d’importation Maghreb Dental industrie établie à Oran, qui détient la décision d’enregistrement du produit.
Ils affirment qu ‘il y a une dizaine de fabricants à travers le monde qui n’arrivent pas à satisfaire la demande mondiale. « Le problème réside dans l’approvisionnement de la matière première à savoir (le silicium pour fabriquer les carpules en verre) », nous confie- t-on et de souligner que la demande est en nette augmentation dans notre pays comparativement aux pays voisins.
On fait savoir qu’il y a 20.000 chirurgiens-dentistes à travers le territoire national et la demande en soins dentaires a considérablement augmenté ces dernières années. “Sans anesthésie, le chirurgien -dentiste ne peut rien faire » et d’estimer la consommation à 20.000 boites par mois.
« C’est pour la première fois que nous enregistrons cette tension dans notre pays. Nous sommes conscients du problème et nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique pour trouver les solutions à ce problème et arriver à assurer la disponibilité de la molécule », souligne un des responsables de Maghreb dental industrie qui entend donc investir dans la fabrication de ce produit dont le marché local est estimé à 300.000 boîtes par an.
Un investissement qui se traduira, dans un premier temps, selon eux, par le conditionnement secondaire. « Nous sommes en pourparlers avec notre fournisseur pour s’engager dans la production d’ici 2024 », a-t-on ajouté avant de rassurer les chirurgien dentistes : « le prix ne connaîtra pas d’augmentation », a- t-on précisé. Pour rappel, la tension du produit d’anesthésie dentaire a fait l’objet d’une polémique via les réseaux sociaux par communiqué interposés des deux conseils de l’ordre des dentistes qui s’opposent et le ministère de l’industrie et de production pharmaceutique. Ce dernier rassure que le produit n’est pas en rupture.
Dans son communiqué rendu public le 8 juin dernier, il est indiqué que « le marché a été doté de 10 000 boîtes contenant 50 doses chacune, soit l’équivalent de 500 000 doses distribuées au cours du mois de mai ». Selon le même communiqué, plus de 9 700 boîtes contenant chacune 50 doses, soit l’équivalent de 485 000 doses libérées par l’ANPP, ont été réceptionnées et devaient être distribuées dans la semaine d’après et de rassurer qu’ environ « 60 000 boîtes, contenant chacune 50 doses, devraient être reçues d’un autre fournisseur et libérées, soit l’équivalent de 3 000 000 doses, au cours des deux prochaines semaines », c’est à dire la fin du mois de juin.
Il est également attendue « la réception de 70 000 boîtes supplémentaires, de 50 doses chacune, soit 3 500 000 doses de manière régulière et par étapes, en plus d’autres quantités au cours de cette année » indique la même source et d’appeler à éviter d’acquérir ces produits sur le marché parallèle (produits importé via le circuit du « cabas »), qui échappe au contrôle d’efficacité et d’innocuité nécessaires et qui constituent de ce fait un danger pour la santé des citoyens. A noter que sur la liste commerciale de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) figure trois anesthésiques dentaires avec ou sans vasoconstricteur et dans la nomenclature nationale des médicaments, de février 2023, seul un produit est détenteur d’une décision d’enregistrement de l’enreprise espagnoleInibsa Dental SLU valable jusqu’au 10/12/2023.
Le retard dans le renouvellement des décisions d’enregistrement pour des raisons commerciales pris par les fournisseurs français et Tunisiens aurait été à l’origine de cette tension depuis six mois.
Djamila Kourta