Indiqué dans la prise en charge des patients souffrant de rétrécissement aortique serré symptomatique et présentant un risque chirurgical élevé, l’implantation percutanée d’une prothèse valvulaire aortique, Transcatheter aortic valve implantation (TAVI) est désormais pratiquées dans certains centres hospitaliers du pays.
Le service de cardiologie à l’hôpital Mustapha Bacha à Alger occupe la première place. Cette technique révolutionnaire a permis de traiter 24 patients en une année et demi selon le Pr Omar Ait Mokhtar chef d’unité de chirurgie interventionnelle du service cardiologie dirigé par le Pr Salim Benkheda. Cette technique permet de remplacer la valve pathologique par une valve biologique sans recourir à la chirurgie, (ouverture du thorax et l’arrêt temporaire du cœur) mais en passant par l’aine.
Le Pr Ait Mokhtar a expliqué dans une interview accordée à notre confrère Achène Chemach de la radio chaine 3, que cette technique est réservée à des patients atteints d’un rétrécissement de la valve aortique avec un risque opératoire élevé ou avec des co morbidités, âgés de 75 et plus avec un pronostic vital en jeu. « Une opportunité qui s’offre à cette catégorie de patients », a déclaré le Pr Ait Mokhtar en soulignant le coût élévé de ces prothèses valvulaires qui sont à la charge de l’hôpital.
“Il s’agit d’un financement lourd sachant qu’une prothèse valvulaire revient à trois millions de dinars », a-t-il indiqué. La question sera justement débattue demain lors de la journée qu’organise le laboratoire de recherche cardio-oncologie à l’hôtel l’Aurassi qui sera consacrée à l’évolution du TAVI, ses indications, ses complications et des difficultés rencontrées.
Djamila Kourta