Renforcer la formation des personnels de la santé, des communicateurs et des journalistes spécialisés pour une meilleure communication et la promotion de la vaccination et la lutte contre la méfiance constituent les deux principales recommandations retenues à l’issue de la conférence débat organisée, lundi, par l’Institut national de santé publique (INSP).
« La vaccination est considérée aujourd’hui comme « le moyen de prévention le plus sûr pour protéger les enfants des maladies infectieuses graves et mortelle » a souligné le Pr Leila Semati, pédiatre et membre du comité technique consultatif de vaccination auprès du ministère de la santé. Elle a rappelé que la vaccination est indiquée selon des critères bien définis vis à des maladies prévalentes.
Elle explique que ces critères sont définis selon la fréquence de la maladie, sa gravité, l’efficacité de vaccins et le financement. « Chaque pays a sa propre » politique de vaccination sous forme d’un programme de vaccination évolutif dans le temps. Ce dernier peut être amélioré, élargi, combiner sur la base des connaissances scientifiques internationales et locales », a-t-elle souligné tout en précisant qu’«outre la vaccination de routine, une vaccination supplémentaire peut être envisagée pour améliorer la couverture vaccinale, diminuer la transmission et réduire la mortalité. La mortalité infantile a baissé grâce à la vaccination», a-t-elle ajouté.
Le réajustement du programme national élargi d vaccination avec l’introduction d’un nouveau vaccin sera accompagné d’un guide national de vaccination. Ce dernier sera bientôt publié, a-t-elle encore souligné.
Le Pr Réda Djdjik a, de son côté, mis l’accent sur l’importance de la vaccination dans l’élimination des maladies contagieuses en faisant référence à la variole, poliomyélite et la rougeole.
«La vaccination permet d’éviter un million de décès dans le monde et une économie de 500 millions de dollars. Il s’agit un acte important de santé publique».
Des efforts doivent être déployés pour éradique ces maladies infectieuses. «L’arrivée de nouvelles technologies notamment les vaccins à ARN messager, vaccins à vecteur permettront de lutter contre les pathogènes qu’on ne pouvait pas éradique avec les vaccins classiques » ; et d’expliquer que «la vaccination est une biothérapie qui a sa place dans d’autres maladies émergentes et les maladies non transmissibles comme certains cancers».
Cette conférence débat est importante selon le Pr Abderrezak Bouamra, directeur général de l’INSP, pour la sensibilisation des professionnels de la santé notamment les personnels vaccinateurs et des journalistes. L’objectif, a t-il expliqué est de rappeler l’importance de la vaccination et son impact sur le système de santé.
La promotion de la vaccination est l’un des axes inscrit dans feuille de route de monsieur le ministre de la santé. « Grâce à la vaccination beaucoup de maladies sont aujourd’hui contrôlées dont certaines sont éradiquées », a souligné Pr Bouamara et de préciser qu’il est aujourd’hui important de renforcer les connaissances et développer la communication vis-à-vis des professionnels de la santé, les média et la population.
Djamila Kourta