Les travaux du Forum international sur la santé dans toutes les politiques ont débuté, mardi à Alger et ce jusqu’au 27 juin, en présence des différents représentants des ministères en l’occurrence de la santé, des affaires étrangères, du ministère de l’intérieur et des collectivités locales, d’instances consultatives (ANSS, CNSE) de la société civile, ainsi que d’experts internationaux.
Organisé par le ministère de la santé, en coordination avec le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS, ce forum axé sur la santé dans toutes les politiques s’inscrit dans la démarche engagée par l’Algérie à travers les plans d’action mis en place, depuis des années, et renforcé par des textes réglementaires telle que la loi sanitaire. Le ministre de la santé, Abdelhak Saihi, a mis l’accent à l’ouverture des travaux, sur cet aspect tout en insistant sur le rôle de tous les secteurs qui doivent être impliqués dans ce processus qui est basé sur une démarche préventive.
M.Saihi a évoqué le plan d’action pour le malade (PAM), élaboré depuis son arrivée au Ministère de la santé , qui comporte des axes définis et qui convergent vers l’accessibilité aux soin et réduire les inégalités. Un outil s’inscrivant dans cette approche de la santé dans toutes les politiques qui implique la nécessité de mettre en place des politiques intersectorielles pour réduire les inégalités sociales de santé.
Aspirer à une convergence des politiques sanitaires publiques pour favoriser des synergies inclusives entre tous les secteurs afin d’assurer l’équité en santé et le bien-être de la population a été fortement souligné par les différents intervenants des pays participants (Suisse, philippines, Brazaville, Sénegal, Cameroun et Tunisie qui ont présenté leur expériences dans ce domaine : «Le concept de a santé dans toute les permettra deprogresser sur la voie du développement durable et, à terme, atteindre les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) notamment l’ODD3 relatif à la santé et au bien-être. », a -t-on déclaré.
Pour le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le Pr Kamel Sanhadji, la santé ne doit pas être confindue avec le soin. “Il s‘agit d’une préoccupation fondamentalement pluridisciplinaire et multisectoreielle », a t-il souligné en signalant que “la santé du citoyen, plus précisement sa sacurité sanitaire, ne dépendent pas seulement du système de soins (hôpitaux et médicaments). La sécurité sanitaire est la résultante de nombreux facteurs et déterminants, la qualité de l’alimentation et de la nur-trition, l’agriculture, l’habitat, les transports, la qualité de l’environnement, la pratique du sport et de la culture et les relations sociales.
L’intersectorialité est essentielle a souligné Pr Mustapha Khiati, membre du CNSE et « c’est grâce à ce concept de la santé dans toutes les politiques qu’ il est possible aux différents échelons publics d’agir sur les déterminants de la santé », a- t-il indiqué.
Villes-santé, la sécurité routière, le tabac et addiction aux substances toxi-actives (drogues) et l’obésité sont les thématiques abordées lors de ce forum de deux jours. Ces thématiques feront l‘objet d’ateliers et des recommandations couronneront ce forum d’Alger.
Le Pr Abderrezak Bouamara a, quant à lui, fait une rétrospective du système de santé Algérien qui a connu, sur cinq décennie, des developpements considérables. Le gain en matière de l’espérence de vie, la réduction de la mortalité maternelle et infantile et éradication de certaines maladies transmisisbles grâce à la vaccination sont autant d’exploits réalisés.
Djamila Kourta