Plusieurs nouvelles dénominations communes internationales (DCI) sont inscrites dans la nomenclature nationale des médicaments, depuis 2021 à ce jour. La dernière actualisation effectuée par le ministère de l’industrie pharmaceutique et l‘agence des produits pharmaceutiques (ANPP), avril et mai 2024 fait état de 4865 médicaments formes et dosages.
Pour l’année 2024, plus d’une centaine de DCI ont été enregistrées dont la majorité provient de la production nationale avec une trentaine de molécules pour le mois d’avril sur les cinquante nouvelles spécialités pharmaceutiques inscrites. Les laboratoires Saidal, Hikma, UPC de Constantine figurent en première place avec l’enregistrement de trois à six produits ces deux dernières mois dont 44 médicaments génériques et 7 molécules mères. Le reste est réparti sur l’importation qui comptabilise une quinzaine de produits pour la même période.
En trois années, 10 nouveaux anticancéreux commercialisés par des laboratoires étrangers et importés par la PCH sont enregistrés, pour la première fois en Algérie et inscrits à la nomenclature nationale des produits pharmaceutiques. Ces produits hospitaliers figurent ainsi sur la nouvelle liste commerciale de la PCH qui vient tout juste d’être signée par le ministre de la santé. D’autres classes thérapeutiques ont également fait leur entrée dans la nomenclature avec de nouvelles DCI indiquées dans les maladies infectieuses, l’hématologie, gastroentérologie, neurologie et métabolisme. Le fait nouveau également dans cette nomenclature nationale des médicaments est l’ajout de la 27eme classe pour les immunosuppresseurs et l’introduction de nouveaux inhibiteurs de la C1 estérase humaine constiuant la classe 28 dédiée à certaines maladies rares dont la liste nationale a été fixée dernièrement par le ministère de la santé et qui est en attente de publication.
L’enrichissement de la nomenclature nationale en nouvelle molécules semble s’accéler notamment pour les anti -cancéreux au vu du nombre de productuers engagés dans le domaine avec les encouragement des pouvoirs publics à promouvoir la production locale notamment pour les produits hospitaliers pour jystement diminuer la dépendance de l’importation. « Notre tissu industriel pharmaceutique est non seulement mûr, mais il est capable de relever le défi à l’international, notamment pour les médicaments comme l’insuline et les anticancéreux qui pèsent lourdement sur la facture d’importation », avait déclaré Dr Réda Belkacemi, directeur de la production pharmaceutique au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique,le mois dernier à à la radio algérienne en précisant que “l’Algérie passera bientôt à 14 établissements pour les anti -cancéreux contre 7 entités actuellement en exploitation“.
Un vrai défi pour les exploitants qui non seulement sont tenus d’assurer la quantité et la qualité, en respectant les bonnes pratiques de fabrication de stockage et de distribution, mais aussi la sécurité pour les patients pour une réelle souvrainté sanitaire.
Djamila Kourta