La Migraine est une maladie chronique, à part entière, mais pas à risque de mortalité et de létalité, a résumé, le Pr Smail Daoudi, neurologue, chef de service au CHU de Tizi Ouzou à l’occasion de la journée mondiale de solidarité pour la migraine, le 21 juin, lors du Média training organisé par les laboratoires Beker au profit des journalistes santé. Elle touche 15% de la popualtion soit 5 millions d’algériens et elle est considérée comme un problème de santé publique.
Il a expliqué que cette maladie est une maladie neuro -vasculaire avec l’implication de plusieurs mécanismes chimiques et neuro médiateurs qui interviennent dans la composante vasculaire et de signaler qu’il a deux types de migraines avec une forme simple soit 80% des patients et 20 % font une migraine avec aura. « Il y a une sorte de décalage entre l’activité cérébrale sur le plan de la décharge, sur le plan de la modification histologique et sur le plan de la modification vasculaire », a -t-il décrit en assimilant ce grand trouble, que subit le cerveau, à une petite voiture qu’on veut faire démarrer avec un moteur d’un grand camion. « A ce stade, il est important de consulter un neurologue », a- t-il insisté.
Invalidante, la migraine nécessiste une attention particulière au vu de son impact sur la qualité de vie des patients qui peuvent développer des troubles mentaux tels que l’anxiété et la dépression affectant leur vie professionnelle, leurs relations et leur bien-être général.
Le migraineux est aussi sur -exposé au risque de faire des événements cardiovasculaires surtout si sa migraine avec aura est associée à d’autres facteurs tels que l’HTA, l’obésité, le tabagisme , la contraception a ajouté le Pr Daoudi en rappelant que les femmes sont les plus exposées à ce trouble lié également à “la périodes de fluctuations des ostrogènes qui sont associées à des variations de la maladie migraineuse ».
Il a mis en garde contre l’automédication pour calmer ces symptômes de la migraine à savoir la douleur. Laquelle nécessiste, a- t-il souligné, une prise en charge spécialisée dans un centre anti douleurs.
« 30 à 45% des migraineux n’ont jamais consulté et ignorent leur statut de migraineux et les possibilités de prise en charge. La surconsommation d’antalgiques non spécifiques retarde la prise en charge et complique davantage la maladie, a t-il encore met en garde tout en précisant : « Il y a des avancées extra ordinaires en neuropharmacologie réduisant les migraines résistantes aux traitements ».
Il rappelle qu’un traitement de fond est nécessaire lorsque la migraine est handicapante. De nouveaux traitements spécifiques ont révolutionné la prise en charge de la migraine et la classe des triptans figure parmi ces produit dont les résulats sont spectaculaire en terme d’efficacité sur la céphalée avec une rapidité d’action. Pour lui, il s’agit d’une maladie qui ncessiste une prise en charge sérieuse et la classer comme maladie chronique au sens propore du terme.
Djamila Kourta