A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), la société algérienne de pneumo-phtisiologie (SAPP) appelle à la prise en charge par les caisses de la sécurité de cette maladie notamment l’oxygénothérapie de longue durée qui pose toujours problème en Algérie, lors de la journée d’information et de sensibilisation organisée avec l’Association de solidarité avec les malades respiratoires (A.Asma.Resp).
Cette prise en charge doit se faire, a souligné, Pr Taghit dans un cadre organisé afin de réglementer les aspects liés aux prestataires et l’hospitalisation à domicile. Le dépistage chez la population à risque en l’occurrence les fumeurs, est la première recommandation émises par les congressistes afin d’arriver à un diagnostic précoce.
Le parcours de soins du patient a fait objet d’une table ronde et une série de recommandations liées à tous les aspects de la maladies a été retenue par les experts. « La mise en place de la spirométrie de qualité dans tous les centres de contrôle de la tuberculose et dans les services de pneumophtisiologies, la disponibilité de la gazométrie pour bien évaluer nos patients et la problématique de l’oxygénothérapie sont, entre autre,s les principales recommandations », a déclaré le Pr Taghit au terme de la journée.
Le président de la Société algérienne d’asthmologie, d’allergologie et d’immunologie clinique (SAAIC), Pr Habib Douagui membre de la SAPP a relevé quant à lui l’importance de la prévention contre le tabagisme qui constitue le premier facteur de risque de la BPCO « 90% des cas de BPCO sont dûs au tabac. Il est également à l’origine de cancers notamment le cancer du poumon », a souligné le Pr Douagui en précisant que cette prévention doit commencer à l’école auprès des enfants en insistant que les méfaits du tabagisme. « Nous demandons aux autorités de tutelles d’organiser le 21 novembre de chaque année, la journée mondiale de la BPCO, une conférence inaugurale dans tous les établissements scolaires, universitaires et instituts de formation pour sensibiliser nos enfants sur les dangers du tabac qui cause le cancer du poumon, les maladies cardiovasculaires, le cancer de la bouche, de la vessie, du rein etc ».
Il a également insisté sur la sensibilisation des médecins pour un « conseil minimal ». « Chaque médecin, toutes spécialité confondue, qui a en face lui à un patient doit lui demander s’il est fumeur pour le sensibiliser à son tour sur les méfaits du tabac », a ajouté Pr Douagui.
Il s’engage par ailleurs, à interpeler les ministres de la santé et celui de la sécurité sociale, à travers la commission santé dont il est président au sénat, sur la problématique de la prise en charge de l’oxygénothérapie pour les patients atteints de BPCO.
Djamila Kourta