L’identification de cancers professionnels demeure une problématique à laquelle la CNAS attache une grande importance au vu de la sous -déclaration qui cache la réalité du terrain. Entre 4 et 8,5% des cancers ont une origine professionnelle, ont souligné les spécialistes.
Dans le but de mieux prévenir ces affections et assurer leurs déclaration, une rencontre régionale centre sur la prévention des cancers professionnels est organisée lundi 20 novembre 2023 par la direction de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles à la CNAS en collaboration avec la société algérienne de la médecine du travail avec la participation des directions régionales de la CNAS, celles de l’emploi, les inspections et les médecins du travail.
Les maladies professionnelles sont évitables
Le Dr Djamel Matari directeur de la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles à la CNAS qui a rappelé la mission de la CNAS dans le dispositif national de prévention des risques professionnels a d’emblée signalé que l’ensemble des maladies professionnelles sont évitables d’où l’importance d’un plan d’action pour prévenir ces maladies après avoir évoqué les principales dispositions réglementaires en vigueur. Il a rappelé aussi les actions de prévention menées par la direction centrale de la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles à la CNAS à travers le territoire national. il a souligné que ces actions portent sur le contrôle et des enquêtes auprès des organismes employeurs afin d’assurer le respect de obligations en matière d’hygiène et de sécurité et de médecine du travail, l’information et la sensibilisation des travailleurs sur le lieu de travail prévention primaire et secondaire.
“les données et les études épidémiologiques sont rares”
Pr Fraga du service de la médecine du travail à l’hôpital de Rouiba a souligné, quant à lui, la difficulté dans le repérage des cancers présumés d’origine professionnelle. « Une tâche qui s’avère très difficile en raison de la diversité et de la complexité des expositions professionnelles dans plusieurs secteurs d’activités et de l’incertitude des niveaux d’expositions des employés par le passé », a indiqué le Pr Fraga en soulignant que « les données et les études épidémiologiques sont rares et parcellaires concernant les cancers professionnels. Une faible proportion de ces cancers est enregistrée à la CNAS au titre des tableaux de maladies professionnelles (2 cas en 2018 et 4 cas en 2019) ».
L’identification des cancers professionnels dont l’objectifs est de les prévenir, a souligné, Dr Matari au terme de la journée, passe essentiellement par une révision de la réglementation notamment dans le cadre de « la protection des travailleurs exposés aux agents cancérogènes par un cadre réglementaire en rendant obligatoire la fiche d’exposition individuelle et m’attestation d’exposition », a -t-il souligné dans la série des recommandations adoptées à l’issue de cette rencontre. Il est également question a -t-il noté, de la promulgation d’un texte réglementaire modifiant les dispositions de l’article 3 du décrêt exécutif n°5-08du 8 janvier 2005, portant sur la classification des substances, produits ou préparation dangereuses, mettre en place un systéme de conservation des dossiers médicaux des travailleurs exposés aux cancérogènes.
Il a été également proposer d’appliquer les recommandations des sous -groupes de travail cancers professionnels élaborés dans le plan cancer 2015-2019 en plus de renforcement de s laboratoires de référence dans l’identification des agents cancérogènes professionnels et évaluation des expositions professionnelles.
Djamila kourta
