Appelé cancer de la moelle osseuse ou maladie de Kahler, le myélome multiple est une hémopathie maligne rare du sujet âgé qui occupe la deuxième place des cancers hématologiques après les lymphomes. Il se caractérise par l’émergence d’un clone de plasmocytes dans la moelle et se manifeste par des douleurs osseuses importantes.
La pathologie a fait l’objet d’une journéee d’information au profit des journalistes spécialisés en santé organisée par les laboratoires Sanofi afin de sensibiliser sur l’importance du diagnostic précoce de cette maladie qui connaît une progression de l’incidence a souligné Pr Mahdia Saidi, chef de service d’hématologie et présidente de la société algérienne d’hématologie et de transfusion sanguine SAHTS.
On estime entre 600 à 700 le nombre de nouveaux cas de myélome multiple recensés chaque année soit environ 1à 2% de l’ensemble des cancers selon les statistiques de la SAHTS.
La maladie a connu une augmentation significative depuis 2014 a noté Pr Saidi et de préciser que l’âge médian des patients atteints est passé de 63 ans à 70 ans en 2021.
Rappelant les principaux facteurs de risque telles que les rayonsX, les pesticides , taux élevés de la protéines électrophorèse, Pr Saidi a déclaré que « 9 patients sur 10 arrivent à ses stades avancés de la maladie (stade III) avec une mortalité précoce estimée à 10% ». D’où l’intérêt de s’inquiéter devant une anémie sévère, une insuffisance rénale, d’une ou plusieurs atteintes osseuses ou encore d’infections répétées, a- t-elle indiqué.
Le début de la prise en charge thérapeutique est déterminant a expliqué Pr Saidi notamment les traitement médical disponible actuellement en attendant l’arrivée d’autres molécules notamment l’immunothérapie et les anticorps monoclonaux », a -t-elle signalé en rappelant qu’ un tiers des patient bénéficient de l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
Le myélome est une maladie qui devient chronique avec la succession de plusieurs phases de rémissions et de rechutesdont des cas deviennent réfractaires a ajouté Pr Saidi en rappelant que la stratégie de prise en charge est adaptée pour chaque patient et selon son état général.
« Les patients doivent être classer après évaluation du pronostic, des paramètres biologiques et radiologiques », a -t-elle ajouté en soulignant qu‘avec les traitements et malgré les épisodes de rechutes et de rémission, le gain en survie des patient a significativement augmenté. De nouveaux référentiels sont en cours d’élaboration par les experts et le ministère de la santé a annoncé Pr Saidi en insistant sur l’importance de la formation médicale continue des spécialistes et le personnel paramédical pour adapter la nouvelle stratégie thérapeutique qui va inclure de nouveaux médicaments telle que l’immunothérapie.
Djamila Kourta