Un bilan de 25 ans d’activité de la greffe de cellules souches hématopoïétiques a été présenté, samedi, lors des troisièmes journées du groupe Algérien de travail sur les greffes de cellules souches hématopoïétiques (GATGCSH) à Alger en présence du directeur général de l’Agence Nationale de greffe, Pr Hocine Chaouche, des hématologues chefs de services des différents centres et des professeurs en pédiatrie.
Le coordinateur du groupe, le Pr Malik Benakli, chef d’unité greffe au centre Pierre et Marie Curie, a souligné que ce bilan s’impose de lui-même après un quart de siècle puisque la première greffe a été réalisée en Algérie le 5 avril 1998 tout en rappelant les principaux pionniers à avoir lancé cette activité et à leur tête le Pr Hamladji. Le Pr Benkali a fait savoir que « Malgré un environnement difficile voire défavorable, nous avons pu maintenir la pérennité de cette activité durant toute cette période.” tout en en soulignant que “L’objectif de la rencontre d’aujourd’hui est justement débattre des voies et moyens pour implanter la greffe sur tout le territoire national afin que tout patient algérien puisse en bénéficier».
Après la présentation des expériences des différents services de greffe dont certains ont été confrontés à d’énormes contraintes au point de cesser l’activité, les participants à la table ronde sont unanimes à souligner l’urgence d’ouvrir de nouveaux centres afin de répondre à la demande croissante et de recommander la mise en place de centre de greffe pour enfant. Au vu des conditions actuelles et de tous les problème rencontrés, il est aujourd’hui, selon les différents intervenants, impossible de prendre en charge tous les patients elligibles à la greffe. D’où, l’urgence d’interpeller les pouvoir publics notamment le ministère de la santé, ont- t-ils insisté, pour procéder à la mise en place d’un plan d’action en concertation avec les hématologues et les pédiatres.
1515 autogreffes et 1349 allogreffes ont été réalisés depuis 2014.
Le renforcement de la réglementation à travers les textes d’application de la loi sanitaire de 2018, la révision de statuts de l’Agence nationale de greffe et l’introduction de la notion de budgétisation de l’activité de greffe, lancer la banque de tissu, de l’os et de cellules souches constituent selon, le président du conseil scientifique de l’Agence nationale de greffe, le Pr Benziane, les leviers permettant de relancer et de redynamiser toutes les greffes. Il a indiqué qu’un total de 1515 autogreffes et 1349 allogreffes ont été réalisés depuis 2014.
Djamila Kourta