La Haute Autorité de santé HAS met à disposition des professionnels de santé des nouvelles recommandations sur la stratégie thérapeutique du patient vivant avec un diabète de type 2 (DT2). La mise à jour intègre donc les 2 volets de la stratégie, non médicamenteuse et stratégie médicamenteuse, pour une prise en charge globale du patient diagnostiqué avec un DT2, précise la HAS.
Cette nouvelle stratégie mise sur la diététique et l’activité physique comme traitement de première intention avant le traitement thérapeutique.
Lequel ne peut être envisager que si la thérapeutique non médicamenteuse ne suffit pas. Ces recommandations de bonne pratique mise en ligne le 6 juin donne une nouvelle orientation dans la prise en charge du diabète de type 2 qui représente un fardeau sur les dépenses de santé dans les90 % des cas de diabète.
Cette nouvelle stratégie thérapeutique met en avant l’importance d’un changement de mode de vie notamment les habitudes alimentaires et adapter une activité physique régulière. La prise en charge (PEC) du patient vivant avec un DT2, a connu ces dernières années des évolutions importantes fait savoir la HAS : « D’une part, avec l’implication, maintenant bien établie, des mesures non médicamenteuses, programme nutritionnel, lutte contre la sédentarité, activité physique, activité physique adaptée, éducation thérapeutique, etc. » et d’autre part, avec « l’intégration de nouvelles classes médicamenteuses ou l’extension à de nouvelles indications de molécules hypoglycémiantes ayant démontré des propriétés cardioprotectrices et rénales. »
Population concernée
La HAS signale que l’actualisation a porté sur la population générale. Elle propose également des recommandations spécifiques sur certaines populations spécifiques (personne âgée de plus de 75 ans, personne présentant une obésité avec un IMC > 30 kg/m2 ; personne présentant une maladie rénale chronique ; personne présentant une insuffisance cardiaque ; personne présentant une maladie cardiovasculaire avérée ; femme enceinte ou envisageant de l’être.
Population ciblée
Ces recommandations s’adressent à l’ensemble des professionnels de santé qui suivent ces patients, notamment médecins généralistes, médecins spécialistes endocrinologues diabétologues nutritionnistes (EDN), et tout professionnel qui prend en charge les patients vivant avec un DT2 en ville ou dans le cadre des établissements de soins publics ou privés .
Réduire la morbi-mortalité, notamment par un contrôle glycémique correct ainsi que par la prévention
Cette pathologie chronique multifactorielle et évolutive, souligne la HAS, nécessiste une prise en charge dont l’objectif est de « réduire la morbi-mortalité, notamment par un contrôle glycémique correct ainsi que par la prévention, le dépistage et le traitement de ses complications cardiovasculaires et rénales et l’amélioration de la qualité de vie du patient. ».
Dans le cas où les résultats de la prise en charge non médicamenteuse n’ont pas permis d’atteindre les objectifs définis, les experts de la HAS recommandent ainsi, l’initiation au traitement médicamenteux en tenant compte du statut cardiovasculaire et rénal du malade en privilégiant certaines classes thérapeutiques. « En présence d’une maladie cardiovasculaire clinique avérée, les traitements (iSGLT2) et (GLP-1) sont recommandés dans la prise en charge des DT2 pour leurs effets protecteurs cardiovasculaires et rénaux et/ou impacts sur le poids, au-delà et indépendamment de la recherche de l’équilibre glycémique. », proposent -ils.- en insistant sur le maintien des mesures non médicamenteuses tout le long de la prise en charge.
Djamila Kourta