Les utilisateurs du système d’information géographique (SIG), dont des entreprises publiques et privées des différents secteurs d’activités réunis, à la Conférence Algérienne des utilisateurs Esri (ALGIS 2023), ont montré la performance de ces outils technologiques dans la pratique quotidienne, selon leur domaines respectifs.
Une nouvelle dimension intégrée dans la compréhension, la réflexion et l’action face aux défis et enjeux de la planète. Réémergence des maladies transmissibles, changements climatiques et tant d’autres défis à relever pour surmonter les aléas que présentent tous ces changements. La géographie s’offre comme la solution et elle est qualifiée d’ « approche primordiale, car elle permet de comprendre, dans un contexte global, la complexité de notre environnement où tout est interconnecté », a indiqué M. Hocine Benmahdi, Président directeur général de Gismed en soulignant que « penser géographie, c’est ajouter une dimension nouvelle à l’intelligence, à la compréhension, à la réflexion et à l’action ».
“L’approche géographique créée de la valeur”
Abondant dans le même ordre d’idée, le PDG Esri France a mis en exergue l’importance de comprendre les enjeux et avoir une meilleure connaissance des problèmes à travers ces outils pour les solutionner « L’approche géographique créée de la valeur », a- t-il lancé. Pour lui, une carte géographique générée pour un besoin de prédiction par exemple d’une épidémie, la gestion du trafic routier, l’évolution de la pollution , la maintenance des équipements, constitue un outil de collaboration . En somme, a -t-il encore souligné, « elle permet de comprendre, de décider et d’agir ».
Mohand Kettouche, directeur technique à Gismed est revenu sur la vision et la stratégie du système ArcGis à travers ses principaux composants, qui permet a -t-il indiqué, d’élaborer des cartes personnalisées et créer des modèles selon les secteurs et les métiers notamment la santé, l’eau, les télécommunications, l’énergie etc. « Un tableau de bord interactif en continu, de la 3D et des outils perforants permettant une meilleure compréhension, une diffusion de données géospatiales le plus complet, le plus homogène et le plus puissant du marché », a -t-il conclut.
“La surveillance des maladies, les cartographier et les modéliser”
La deuxième session de la journée a été consacrée aux utilisateurs qui ont présenté les résultats des travaux dans le cadre de cette approche géographique à l’instar de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
La surveillance des maladies infectieuses étant l’une des missions principales de l’institut Pasteur d’Algérie, a souligné le Pr Fawzi Derrar, directeur général de l’IPA. « A l’ère de la numérisation, nous avons procédé à l’acquisition de cet outil technologique pour la surveillance des maladies, les cartographier et les modéliser avec l’objectif de générer des données qui aideront à la prise de décision, sur des données réelles, par les autorités de santé », a- t-il expliqué en précisant que cela « permettra de prendre de bonnes décisions, d’anticiper sur l’allocation des ressources et être en phase avec la politique de la santé basée sur la prévention ». Il a rappelé que cet outil a été utilisé pendant la pandémie Covid -19, pour la surveillance du virus Sarts Cov-2 en terme de propagation géographie.
“Une veille sanitaire et l’épidémiologie de l’intervention”
Ces cartographies de risque élaborées justement par les Systèmes d’Information Géographiques (SIG) et les outils électroniques de collecte de données (e-data), concernentles programmes de santé publique en termes de lutte et de vaccination, a indiqué Ikram Benhassine biologiste chercheur du Département de médecine préventive et des analyses médicales à l’IPA qui a présenté l’ensemble des travaux réalisés de ce domaine.
Ce qui permet, a- t-elle souligné, une veille sanitaire et l’épidémiologie de l’intervention surtout dans un contexte de changement climatique qui affecte la santé humaine et animale d’une façon directe.
Ainsi, l’IPA dispose actuellement de données en temps réels et modèles de prédiction, à l’aide de cette plate -forme du systéme d’information géographie, sur l’évolution de de la leishmaniose cutanée, de la poliomyélite et les campagnes de vaccination, la présence et la propagation du moustique tigre, la covid -19, les consultations médicales suite aux morsures d’animaux. « Des données qui permettront à l’autorité de santé d’engager les ripostes dans le cadre nationaux de lutte contre les maladies », a ajouté Melle Ikram Benhassine.
En terme de e-data, l’oratrice a présenté les logiciels mis en place pour la surveillance de la qualité de l’eau et de l’alimentation, à travers des applications utilisés dans le cadre de ces outils technologiques (SIG), pour identifier les points d’eau infectés par des vecteurs de maladies. Elle a également rappelé que l’IPA a un projet de formation sur ces sytement d’information géographique et la collecte des données qui cible les professionels de la santé en collaboration avec l’université d’Alger et l’Académie des Sciences.
Djamila Kourta