
L’imagerie médicale a permis de réels progrès dans la prise en charge des malades au vu de son évolution dans le temps. De nouvelles techniques s’offrent aujourd’hui aux spécialistes pour un meilleur diagnostic voir même pour certain traitements de nombreuses maladies, tels que le cancer, l’épilepsie etc…
Le congrès de la société algérienne de radiologie et de l’imagerie médicale, (XXèmes journées Algéro-Françaises de la radiologie et de l’imagerie médicale) organisé les 15,16,17 juin à Alger dernier) et auquel ont pris part plus de 400 radiologues , a mis en lumière les dernières nouveautés en la matière et a mis l’accent sur l’importance de réglementer cette activité.
Trois grandes thématiques notamment l’uro-radiologie, neuroradiologie diagnostic et interventionelle, imagerie cardio-thoracique ont été débattues entre des radiologues étrangers et algériens. Un échange d’expriences et de résultats sur le diagnostic, le dépistage et les traitements innovants dans le domaine de la cancérologie à l’image du cancer de la prostate, du poumon et de sein.
La société algérienne de radiologie et de l’imagerie médicale a évoqué, par ailleurs, la problématique liée à l’activité qui nécessiste selon le président du congrès, le Pr Mustapha Boubrit un encadrement rigoureux . Il déplore « une dispersion des moyens », « une absence d’évaluation du rapport coût/ bénéfice » , une « absence de la hiérarchisation et optimisation des examens». Il est important pour lui, de mettre en place des outils et dispositifs réglmentaires afin de permettre à « cette activité d’ évoluer dans le sens de son évolution », a- t-il souligné.
Pour le Pr Boubrit, il est temps de poser les jalons de l’accréditation pour tout personne qui fait l’acte d’imagerie médicale et identifier « qui fait quoi et comment le faire dans ce domaine de l’imagerie médicale ». Pour ce faire, le président du congrès affirme que la société algérienne de radiologie et de l’imagerie médicale doit s’impliquer et réfléchir en collaboration avec l’autorité de santé pour « mettre en place les institutions ou des organismes pour aller vers un contrôle de qualité. », a t-il indiqué et d’ajouter : « Ce qui va également inciter les équipementiers à assurer la maintenance constante de leur équipements et mettre en place une assurance qualité ».
Pour le secrétaire général de la SARIM, Le Dr Djamel Boukhtouche, le secteur de la radiologie connaît une certaine « anarchie ». « Je tiens à souligner que nos collègues s’inquiètent du fait que cette activité qui n’est pas suffisamment réglementée soit exercée par des non radiologues », relève le Dr Boukhtouche . « Nous appelons les autorités de santé à recadrer les centres d’imageries médicales car “beaucoup de non radiologues font de la radiologie », lance t-il. Une situation qui met en danger, selon lui, la santé et la sécurité des patients.
Djamila Kourta