Le diabète demeure un problème majeur de santé publique au vu de ses complications qui causent le décès de nombreux diabétiques. La prévalence du diabète ne cesse d’augmenter dans notre pays et elle est actuellement de 15%, a souligné le Pr Samir Aouiche, endocrinologue au service de diabétologie au Chu Mustapha Bacha en marge des travaux du 24ème congrès de la société algérienne de diabétologie.
Il précise que le nombre de malades est très important et le dépistage organisé par le ministère de la santé, les laboratoires pharmaceutiques et les associations de malades a permis de diagnostiquer les diabétiques méconnus. « Justement la problématique est à ce niveau- là, certains diabétiques arrivent déjà avec des complications car il y a une hésitation à aller se faire dépister. Il est aujourd’hui important d’encourager le dépistage pour un diagnostic précoce et une prise en charge précoce », a indiqué le Pr Aouiche.
Pour ce qui est de la prise en charge thérapeutique, le Pr Aouiche, affirme qu’en dehors de l’insuline « certaines molécules innovantes protectrices au plan cardio -rénales existent en Algérie mais elle ne sont pas remboursées alors que 75% des patients diabétiques présentent des complications».
Des recommandations nationales et internationales pour la prise en charge du diabète et les complications liées au diabète ont été rappelé par les différents intervenants en insistant sur la personnalisation du traitement afin d’améliorer la qualité et la prise en charge des patients diabétiques pour une réduction de ses complications et du fardeau économique et social de cette pathologie.
Ce qui est difficile ont souligné les spécialistes, du fait, « de l’absence , ou du non remboursement des molécules innovantes qui figurent sur les recommandations internationales, telles que les analogues du GLP-1 , les inhibiteurs des DPP-4 et les insulines de nouvelles générations et les molécules qui permettant une réduction des hypoglycémies sévères ». Ces thérapeutiques, ont -ils encore souligné, qui se caractérisent par des modes d’action différents et complémentaires permettant aux médecins de fixer des objectifs individualisé pour chaque patient, en prenant en considération l’âge, l’ancienneté du diabète, le statut pondéral, la présence ou non de complications et de co- morbidités notamment cardiovasculaires et rénales et surtout l’environnement socio économique dans lequel il vit.
Djamila Kourta