Le doyen des donneurs de sang, M.Kaddour Gherbi, ex-président de la fédération algérienne des donneurs de sang, au sens plus élevé d’altruisme, lance un appel au don de sang à l’ensemble de la population âgée de 18 à 65 ans et en bonne santé, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du donneur de sang célébrée, le 14 juin de chaque année.
« Mon premier don de sang a été effectué à l’âge de 18 ans en 1952. C’était au profit d’un collègue de travail victime d’un accident de la route. Ce jour -là, je me suis senti utile, en offrant mon sang, à mon collègue et à toute la société », nous a -t-il confié avant de signaler que ce geste est devenu pour lui un acte citoyen dont il est fier. « Depuis mes 18 ans, j’ai continué à donner mon sang, quatre fois par an, jusqu’à l’âge de 65 ans ».
Haut de ses 90 ans , M. Gherbi revient sur son parcours en tant que donneur de sang, durant 40 ans, comme le plus grand exploit de toute sa vie. Il qualifie le don de sang comme un « geste banal” qui sauve des vies humaines. Il insiste à dire qu’il n’ y a aucun risque à donner son sang que ce soit peut l’homme qui le faire quatre fois par an ou pour la femme , trois fois par an.
M. Gherbi rappelle qu’une poche de sang, dont la conservation ne dépasse pas trente jours, peut sauver trois malades. « Rien ne nous empêche d’offrir ce liquide qui n’est fabriqué par aucune machine, pour contribuer à sauver des vies », lance- t-il.
Partie intégrante de sa vie, le don de sang qu’il a tant loué durant tout son parcours au sein de la fédération algérienne des donneurs de sang, M. Gherbi estime qu’ offrir cette source de vie , doit être ancrée dans l’esprit de tout un chacun pour donner cette lueur d’espoir au malade. « C’est le meilleur cadeau que l’on peut offrir à un malade sur un lit d’hôpital. », dit -il.
Présent à toutes les occasions et les campagnes de collecte de don de sang, M. Gherbi a souvent rappelé lors de ses passages dans les médias, que le geste est sécurisé, le matériel est stérilisé et il est à usage unique pour mieux convaincre les personnes à venir donner leur sang.
Nourrie de valeurs d’altruisme et d’humanisme, M. Gherbi termine son récit en affirmant, qu‘un travers son acte héroïque, avoir accompli « un devoir citoyen de sauver des vies, sans jamais vouloir savoir, qui pourrait être receveur » avant de rappeler que le donneur du sang a cette chance de sauver des vies sans distinction de races, de religions, ni de pays. En plus, il a droit à un bilan sérologique gratuit, une carte de groupage et bien sûr, une récompense divine.
Djamila Kourta