L’Algérie est le troisième pays à abriter la journée mondiale du donneur de sang, célébrée le 14 juin de chaque année, à la demande de la fédération algérienne des donneurs de sang. Le slogan de la campagne pour cette année est « Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent ! » dont l’objectif est de rendre hommage aux personnes qui donnent du sang et encourager un plus grand nombre de personnes à devenir donneurs.
« Ce n’est pas par hasard que l’Algérie est choisie pour abriter cet événement international. Un choix basé sur tous les efforts consentis par l’Etat algérien et son engagement d’atteindre les objectif fixés par la résolution 28/27 de 1975 qui encourage le don de sang volontaire non rémunéré », a déclaré à TDMsanteinov, Dr Abdelmalek Sayeh, président de la fédération algérienne des donneurs de sang. Il rappelle que 700 000 donneurs de sang, répartis sur 240 structures de prélèvements, sont recensés en Algérie avec un indice de générosité qui est estimé entre 14 à 15 pour 1000 habitants alors que la norme est fixée par l’OMS à 10 pour 1000 habitants. Mais, il appelle la popualtion algérienne à s’inscrire dans cette culture du don de sang pour sauver des vies en dehors des situations de catastrophes naturelles ou d’accidents. Pour lui, le don de sang doit être un geste quotidien car les besoins en matière de sang et de ses dérivées est aussi quotidien tout en déplorant le recul en matière de don volontaire depuis la pandémie du covid -19.
«Il reste encore des objectifs à réaliser pour le don volontaire et pour le don de plasma où l’on extrait l’albumine, immunoglobulines et les facteurs de coagulation) pour la fabrication des médicaments », a souligné Dr Syeh qui estime qu‘il est important aujourd’hui d’instituer un système d’organisation pour encadrer cette activité. « Cette journée, est aussi une opportunité pour nous de débattre de la question de gestion et d’organisation de ces dons de sang. « Nous réitérons notre demande a trait au statut de la fédération des donneurs de sang avec la spécificité d’utilité publique à l’instar du croissant rouge algérien pour mieux fidéliser les donneurs », a indiqué Dr Sayeh tout en appelant à l’application du décret présidentiel de 2009 consacrant l’autonomie de gestion de l’Agence nationale du sang et en tant qu’interlocuteur des institutions nationales et internationales pour « une meilleure gestion du don de sang ». Le président de la Fédération algérienne des donneurs de sang a appelé, par ailleurs, à réfléchir à une nouvelle stratégie du don de sang dans les villes du sud en mettant en place plus de moyens et permettre aux populations du grand sud de donner leur sang sans parcourir des milliers de kilomètres.
Djamila Kourta