En Algérie, la prévalence du tabac fumée est de 16,5% pour les adultes âgés de 18-69 ans avec un gradient homme/femme important 32% vs 0,4%) soit quatre millions de fumeurs . Elle est de 9,2% pour les jeunes de 13-15 ans pour les deux sexes confondues (enquête GYTS 2013).
Les mesures pour la lutte antitabac, incluant la prévention et les actions de sensibilisation dans le but de diminuer à la fois l’offre et la demande en matière de tabac, ont été adoptées et validées par le gouvernement dans le cadre du comité intersectorielle de lutte contre le tabagisme rattaché au premier ministère depuis quelques années.
Ces mesures, dont l’application tarde à être mises en œuvre du fait qu’elles font intervenir une action intersectorielle coordonnée en concertation avec la société́ civile et l’application de certains textes de loi contenues dans la loi sanitaire, doivent être relancées et encouragées relèvent des experts. La dernière étude nationale Step Wise sur le poids des facteurs de risque des maladies non transmissibles, a montré que la prévalence du tabac fumée est de 16,5% pour les adultes âgés de 18-69 ans avec un gradient homme/femme important 32% vs 0,4%) soit quatre millions de fumeurs . Elle est de 9,2% pour les jeunes de 13-15 ans pour les deux sexes confondues (enquête GYTS 2013). Des chiffres qui augmentent chaque année avec le risque accru sur la santé des algériens. Pour le Pr Nourredine Zidouni, Président du comité intersectoriel de la lutte contre le tabagisme estime que l’Algérie dispose de tous les textes réglementaires nécessaires pour mener une lutte contre ce fléau. « Le comitéintersectoriel de lutte contre le tabagisme a présenté des propositions portant des actes de prévention et des mesures de sensibilisation. Il ne reste que la mise en œuvre de ces mesures qui attendent à être appliquées sur le terrain », a tenu à souligner le Pr Zidouni. Lesquelles mesures doivent être portées, a- t-il indiqué, par d’autres acteurs telle que la société civile qui doit « prendre le relais et prolonger cet effort de sensibilisation face à un fléau meurtrier » et d’ajouter que : « Toute incitation au changement de comportement nécessiste un accompagnement », a-t-il ajouté. Le Pr Sofiane Alihalassa, pneumologue, chef de service au Chu de Blida et chargé du programme tuberculose au ministère de la santé déplore l’absence de textes d’application de toutes les lois promulguées par l’Algérie dans le domaine de la lutte anti- tabac : « Nous avons un arsenal de textes réglementaires fixant les actions de prévention et les mesures de sensibilisation, pour réduite ce fléau dans notre pays, notamment la convention cadre que l’Algérie a ratifié en 2006, mais les textes d’application ne suivent pas ». Il fait référence au décret portant interdiction de fumer dans les lieux public qui peine à être appliquée sur le terrain. Le Pr Alihalassa estime qu’il est urgent d’agir rapidement en multipliant les actions de sensibilisation envers la popualtion et expliquer les danger du tabac sur la santé. Ces mesures n’auront aucun impact, a- t-il ajouté, si elles ne sont pas suivies d’une réponse immédiate qui devra mobiliser tout le monde mais aussi et surtout la société civile. « Il faut alerter en permanence la popualtion et non pas seulement le 31 mai », a -t-il indiqué.
Rappelons que le tabac est le facteur de risque de cancer le plus fréquent au niveau mondial et il serait responsable de près de 20% des cancers et d’environ un tiers des décès.
Djamila .K