Le système de veille pour l’anticipation sur d’éventuelle ruptures des produits pharmaceutiques constitue la maillon faible de l’industrie pharmaceutique locale.
C’est ce que révèle une enquête sur l’analyse des mécanismes de veille et de gestion des ruptures de stock des produits pharmaceutiques chez les fabricants en Algérie, menée par le ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique chez les fabricants locaux. L’enquête a concerné 116 établissements pharmaceutiques dans 14 wilayas avec un taux de réponse de 86,2%.
Les résulats de cette enquête sont édifiants. Présentés jeudi 4 juillet par Dr Imene Belabbas, de la direction pharmaco économie au ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique, lors de la conférence annuelle des pharmaciens des établissements pharmaceutiques organisée par l’association nationale des pharmaciens algériens, les résultats montrent que le degré d’implication de directeurs techniques dans les systèmes de veille n’est que de 12%. Ce qui est très insuffisant a jugé Dr Belabbas.
Cette non implication des directeurs technique est avérée, a -t-elle souligné , du fait que que « 84% des établissements disposent d’un système de veille mais seulement 36% ont précisé le logiciel utilisé ».
Pour elle, le système de veille doit être « performant et doté de technologie avancées. Il est nécessaire actuellement de passer à un autre niveau avec le développement du tissu industriel algérien en impliquant le directeur technique afin d’assurer une meilleure disponibilité des produits pharmaceutiques. », a recommandé Dr Belabbas tout en insistant sur l’optimisation les systèmes existants, améliorer la coordination et en modernisant les infrastructures logistiques. « Ce qui permettra une meilleure gestion des stocks et assurer la disponibilité des médicaments », a- t-elle conclut.
Djamila kourta