Etablir un score prédictif du cancer du sein chez la population féminine algérienne est désormais possible grâce à l’intelligence artificielle. La start-up MammaRate a mis au point une solutions en collaboration avec le service de chirurgie du sein et du pelvis au CAC de Sidi Belabbès et de l’école supérieur d’informatique de la même ville, permettant la segmentation de la densité mammaire en identifiant les profils des jeunes femmes algériennes avec un classement selon les niveaux de risque (faible, moyen et haut) .
Une solution présentée lors d’une journée d’étude sur le dépistage du cancer du sein et en marge de la signature d‘une convention signée, entre l’INSP et la société algérienne de chirurgie endocrinienne et du pelvis mardi au niveau de l’INSP.
Le cancer du sein prend de l’ampleur en Algérie et touche de plus en plus les femmes jeunes contrairement aux autres pays malgré tous les moyens de diagnostics et thérapeutiques existants. Le manque d’information, les limités à l’accès aux diagnostic et l’hésitation au dépistage sont autant de facteurs contribuant à cette augmentation avec des prévisions inquiétantes selon les statistiques du -Globocan. Il arrive en tête de tous els cancers , toutes localisations confindues,avec une prévalence de plus de 14.000 nouveaux cas enregistrés chaque année dont l’âge d ela survenue est moins de 40 ans alors que le taux d emortalité est estimé à 15%, selon les données du registre national du cancer
« L’incidence du cancer du sein n’a pas diminué et une femme sur huit va développer un cancer . Il est important aujourd’hui d’établir un score prédictif dans notre pays pour améliorer la mortalité et l’agressivité du cancer chez la femme jeune algérienne. », a souligné Pr Bouchouk, chirurgienne du cancer du sein et du pelvis au CAC de Sidi BelAbbes en insistant sur la mise en place de la consultation enco -génétique. « Ce qui permettra également grâce de l’IA d’établir le score de prédiction pour ce qui est des cancers familiaux », a -t-elle expliqué en faisant référence à la solution développée dans le cadre de la startup Mammarate.
Le Pr Bouchouk a mis en avant le rôle de l’IA dans la lecture des mammographie pour la segmentation de la densité mammaire qui est aujourd’hui reconnu comme un facteur de risque de cancer. Elle précise également que la mammographie est « Un examen qui ne doit pas être systématique pour toutes les femmes notamment dans le cas du dépistage ciblé des cancers familiaux. ». Cette catégorie de femmes doivent être dépistées notamment dans le cas d’un dépistage familiale, par IRM notamment pour les plus jeunes. Dans cette prédiction le recours àl’IA est aussi important, a t-elle ajouté, dans la classification des cancers du sein et la détéction des mutations génétiques.
L’âge de dépistage du cancer du sein et l’utilisation de la mammographie est appelé à être revue, selon le Pr Bouchouk. « L’âge de la femme n’est plus une référence. C’est la densité mammaire de femmes chacune dans sa spécificité qui doit être pris en compte », a t-elle recommandé.
Revoir l’organisation et les moyens de dépistage, privilégier l’intelligence artificielle, créer un score de prédiction selon les niveau de risque afin d’améliorer la prise en charge de ces femmes et rediriger les ressources vers celles qui sont à les haut risque », a t-elle recommandé.
Une prouesse pour mettre en œuvre un programme national de dépistage du cancer du sein et établir ce score vu de la situation épidémiologique de cette maladie dans notre pays avec la partipation de tous acteurs fin de s’inscrire dans cette démarche pour une cartographgie globale du cancer du sein en Algérie.
A l’analyse des cinq indicateurs liés au cancer du sein en Algérie, en l’occurrence, la prévalence, l’incidence, la tendance, la mortalité et la survie, la maladie est en nette progression notamment chez les femmes jeunes. Le dépistage et le diagnostic précoce constituent aujourd’hui les armes majeures pour réduire cette flambée du nombre de cas a indiqué le Pr Boussouf, du service d’épidémiologie et de médecine préventive au CHU de Constantine tout en mettant l’accent sur la spécificité du profil en Algérie.
Djamila Kourta