Le risque de voir aujourd’hui des maladies, comme la poliomyélite, la rougeole et le choléra, réapparaître dans des pays où elles avaient été contrôlées n’est pas écarté selon l’Unicef.
À l’heure actuelle, beaucoup trop d’enfants dans le monde ne reçoivent pas les vaccins indispensables pour se prémunir contre certaines maladies graves, voire mortelles alerte l’Unicef. « Nous assistons à la résurgence de maladies évitables dans des régions du monde où nous les avons combattues sans relâche pendant des décennies. Si nous n’agissons pas maintenant, des millions d’enfants parmi les plus vulnérables de la planète risquent de ne jamais se rendre dans un centre de santé ou de ne bénéficier d’aucune campagne de vaccination », met en garde l’Unicef dans son dernier rapport 2023 “Pour chaque enfant, des vaccins”, publié en avril dernier, sur la situation des enfants dans le monde notamment la vaccination.
1 enfant sur 5 n’a toujours pas accès aux vaccins vitaux
Parallèlement, « nous constatons également une recrudescence de cas dans les pays qui n’avaient pas encore éliminé les maladies. Il s’agit notamment des épidémies de choléra, de rougeole et de poliomyélite.», ajoute l’organisation onusienne et de signaler qu’il n’est jamais trop tard « nous avons la possibilité de riposter et de sauver la vie de millions d’enfants ».
D’après le rapport, 1 enfant sur 5 n’a toujours pas accès aux vaccins vitaux en dépit des progrès indéniables accomplis au fil des décennies. La même source révèle que 67 millions d’enfants n’ont pas reçu une partie ou l’intégralité de leurs vaccins de routine entre 2019 et 2021 alors qu’ ils auront bientôt dépassé l’âge auquel les vaccins sont habituellement administrés.
Le rapport détaille les mesures à mettre en œuvre pour faire en sorte que les enfants les plus vulnérables du monde aient accès aux vaccins. « Il est primordial d’agir dès maintenant pour vacciner chaque enfant, quels que soient son lieu de naissance, son identité et l’endroit où il vit. C’est ainsi que nous donnerons aux enfants d’aujourd’hui – et aux adultes de demain – toutes les chances de s’épanouir». Pour l’Unicef, il est urgent d’atteindre ces enfants en menant des campagnes de vaccination ciblées et en octroyant un soutien financier suffisant dans les pays les plus touchés.
Renforcer les programmes de vaccination de routine
Parallèlement à ces campagnes de rattrapage, il est essentiel de renforcer les programmes de vaccination de routine déjà intégrés dans les services de santé primaires. « Nous devons rassembler des données de qualité sur la vaccination afin de recenser et de situer les enfants zéro dose et les communautés qui n’ont pas eu accès à la vaccination ». Pour mener à bien ce travail, il est impératif , selon l’Unicef, d’échanger avec les communautés et leurs dirigeants afin de cerner les obstacles à la vaccination des enfants et de concevoir des approches qui répondent aux besoins de leur famille.
L’Unicef rappelle que la pandémie de COVID-19 a eu des effets catastrophiques sur la vaccination des enfants. Le rapport met en lumière une perte de confiance supérieure à la vaccination infantile . Les nouvelles données, recueillies par The Vaccine Confidence Project indiquent que la Chine, l’Inde et le Mexique sont les seuls pays étudiés dans lesquels l’importance perçue des vaccins est restée stable ou a même progressé. Dans la plupart des pays, les personnes âgées de moins de 35 ans et les femmes étaient plus susceptibles d’être moins convaincues de l’importance de faire vacciner les enfants après le début de la pandémie signale l’unicef
Djamila Kourta