Selon le rapport mondial sur la santé cardiaque 2024 de la Word Heart Fedération, la fédération internationale du cœur (WHF), 7 millions de décès ont été attribués à la pollution de l’air en 2019 dans le monde dont 4,2 millions de décès attribués à la pollution de l’air ambiant.
Près de 70 % de ces décès ont été causés par des maladies cardiovasculaires, notamment les cardiopathies ischémiques (CVI) (1,9 million de décès) et les accidents vasculaires cérébraux (900 000 décès).
L’exposition à la pollution de l’air est liée à l’exacerbation de toutes les principales maladies cardiovasculaires (MCV) relève la fédération mondiale du coeur dans son dernier rapport.
Le rapport indique que la pollution de l’air domestique était responsable de 3,2 millions de décès par an. Plus de la moitié de ces 3,2 millions de décès étaient dus à des maladies cardiovasculaires, dont 1 million à des cardiopathies ischémiques et 700 000 à des accidents vasculaires cérébraux.
Purifier l’air pour répondre à la crise sanitaire cardiovasculaire liée à la pollution recommande la WHF qui précise que la pollution de l’air, est « le sixième facteur de risque de mortalité dans le monde, le septième pour les années de vie corrigées de l’incapacité et le premier facteur de risque environnemental de mauvaise santé et de décès ».
Pour la WHF tous les pays et toutes les parties prenantes doivent de toute urgence travailler ensemble pour accélérer les efforts visant à réduire les niveaux de pollution atmosphérique et mettre en œuvre des politiques et des interventions sanitaires pour protéger les populations de ses effets les plus nocifs. Elle signale que « ces actions seront essentielles pour atteindre les Objectifs de développement durable liés à la réduction de la mortalité due aux maladies non transmissibles, ainsi que pour avoir des effets bénéfiques plus larges sur la lutte contre la crise climatique».
Le rapport fournit donc des recommandations en encourageant le secteur de la santé à adopter une position de leader en matière de réduction des émissions de polluants atmosphériques dans le cadre de stratégies de développement durable, défendre la nécessité de reconnaître la pollution de l’air comme un facteur de risque majeur pour la santé cardiovasculaire, améliorer l’éducation sur les impacts de la pollution atmosphérique sur la santé et des études supplémentaires sur les effets cardiovasculaires de la pollution atmosphérique sont nécessaires dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.”
Pour la Fédération mondiale du coeur, tous les pays doivent adopter les nouvelles directives mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air et améliorer d’urgence la surveillance et la modélisation de la pollution atmosphérique là où il existe des lacunes.
Djamila Kourta