Le président du Conseil scientifique de la Commission de la Fatwa de la wilaya d’Alger, Abdelkrim Meftah, a estimé que la fatwa autorisant ou non le jeûne « doit émaner des médecins », mettant en avant le rôle de l’imam qui doit sensibiliser le patient, à l’issue du workshop organisé, samedi, en marge du congrès Diabète et Ramadan DAR francophone.
Les différents intervenants ont insisté sur l’importance d’expliquer aux patients diabétiques qu’au plan religieux, les textes du Coran consacrent l’exemption pour les personnes malades pour ce qui est du jeûne. « Les imams ont compris aujourd’hui que devant cet état de fait la décision ne leur revient pas à eux si un malade doit jeûner ou non. Cela relève de la responsabilité du médecin a souligné Pr Said Nourou Diopen, diabétologue et imam au Sénégal en soulignant l’importance du respect et de la tolérance de la part de la population vis-à-vis de ces personnes.
Il signale que les médecins disposent aujourd’hui des outils permettant d’évaluer à travers, le score de risque DAR/IDF, leurs patients afin de les autoriser ou non à faire le jeune. « Il faut que ces patients ne soient pas résistants aux décisions que le médecin doit prendre », a-t-il insisté.
Cette collaboration entre les imams et les médecins permettra, selon le Pr Rachid Malek, président du DAR francophone, de mieux sensibiliser les patients diabétiques aux risques encourus en leur expliquant toutes les dangers que cela pourrait induire sur leur état de santé général. «La décision revient donc au médecin après avoir effectué tout une évaluation selon le score DAR/ IDF qui prend en compte tous les paramètres pour classer ces patients selon le niveau fiable, modéré et sévère. Quelque soit la décision, le patient qui a le dernier mot, sera accompagné pour lui éviter des complications. Nous sommes là pour améliorer leur état de santé, a t-il ajouté tout en exhortant les patients à écouter les conseils de leurs médecins traitant.
Djamila Kourta