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Assia Belhocine, Présidente de l’Association Algérienne de lutte contre l’endométriose (ENDO Algérie): “Il faut faire sortir les femmes de l’isolement”

 

Atelier « ENDO Algérie Paroles aux patientes endométriosiques”

En marge des travaux du 18éme congrès de l’association des gynécologues obstétriciens libéraux (ANGOL), un atelier  sous le thème « ENDO ALGERIE Paroles aux patients endométriosiques » a été animé  par Assia Belhocine, la présidente de l’association algérienne de lutte contre l’endométriose avec le Dr Farid Benaibouche , président d’ANGOL et du comité scientifique de l’association et Dr Nassimn Hachelaf.

Cet atelier  est conçu comme un espace de dialogue entre patients et médecins pour écouter  tous ces maux que vivent les femmes, souligne Mme Belhocine;

Des femmes atteintes d’endométriose  témoignent de leurs souffrances et de l’impact  de la maladie sur la vie sociale, professionnelle et familiale. « Ce qui permet de créer  un effet de groupe et dialoguer avec des médecins qui se rapprocheront plus des patientes et connaîtront mieux cette maladie », souligne Mme Belhocine et de rappeler  que l’objectif de l’association est de « faire connaître la maladie et aider les femmes à sortir de cet isolement ». Il est également important, a- t-elle signalé, de lutter contre l’errance de diagnostic qui s’étale de 7 à 12 ans.

Elle signale que cette pathologie a d’importantes répercussions sociales, économiques et en matière de santé publique. Les douleurs aiguës, la fatigue, la dépression, l’angoisse et l’infertilité qu’elle provoque entraînent une altération de la qualité de vie des patientes. « Chez certaines personnes, l’endométriose entraîne des douleurs handicapantes qui les empêchent d’aller travailler ou étudier. Comme elle a un impact sur leur santé sexuelle et sur leurs partenaires. » D’où l’importance de la sensibilisation des professionels de la santé et des femmes  au diagnostic précoce et une prise en charge précoce qui  peuvent ralentir ou stopper la progression naturelle de la maladie et alléger les symptômes à long terme, a expliqué Mme Belhocine.

Maladie chronique de plus en plus fréquente en Algérie, l’endométriose touche entre 10 à 15% de la population  féminine en âge de procréée soit deux millions de femmes. Méconnue et  sous diagnostiquée, cette maladie se manifeste par des douleurs  aiguës dans le bassin et bas ventre, surtout pendant les règles. Certaines personnes ont aussi des douleurs pendant les rapports sexuels ou aux toilettes

Le diagnostic précoce, notamment chez la jeune fille est le challeng  pour les spécialistes non seulement  pour soulager  les femmes des douleurs insupportables  et  souvent handicapantes mais aussi   prendre en charge la jeune fille  et la suivre  notamment la préparer pour la procréation.

Ce sont donc des îlots de la muqueuse de l’endomètre qui vont se greffer sur le péritoine, dans l’utérus, et ils peuvent aussi émigrer vers d’autres organes non génitaux, tels que le rectum, la vessie et surtout la cloison recto-vaginale. L’endométripes a un impact très négatif sur la fertilité de la femme en âge de procréer, d’où l’intérêt d’un diagnostic précoce chez la jeune fille insistent les spécialistes. L’Association algérienne contre l’endométriose s’inscrit justement dans cette approche préventive et faire connaitre la maladie.

Djamila Kourta

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