Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, dimanche, une série de mesures pour prévenir les perturbations dans l’approvisionnement des médicaments au niveau des établissements de santé , lors de la réunion du conseil des ministres.
Outre l’accélération et la généralisation du processus de numérisation au niveau des pharmacies centrales que ce soit la PCH et les pharmacies hospitalières des établissements de santé, le Président de la République a exigé de “faire preuve de la rigueur requise” vis-à-vis de l’ensemble des opérateurs des produits pharmceutiques pour « honorer leurs obligations d’approvisionnement sur le marché national ». Cette exigence de plus de rigueur, telle que soulignée par le Président de la république, passe obligatoirement par l’application avec fermeté des dispositions réglementaires fixant les obligations des fournisseurs de médicaments, conformément aux contrats signés avec la PCH, à l’exemple de l’application de la pénalité de retard de livraison, reprise obligatoire des périmés, le rembourssement ou le remplacement des produits. D’autres mesures sont également envisagées selon la loi en vigueur. Ce qui permettra de réduire les retards dans l’approviosionnement en médicaments essentiels tel que les produits d’oncologie sachant que certaines molécules enregistrées par des labortaoires bénéficiant de la protection en tant que producteur local, depuis près de deux ans, ne sont pas encore fabriquées.
L’instauration d’une veille stratégique est indispensable, non sans un système de numérisation performant, qui génère des données au temps réels, permettant d’agir rapidement pour prévenir les ruptures de médicaments. Les mesures à prendre en urgence au niveaux de ces différentes structures, selon les orientations du Président de la République, s’inscrivent justement dans cette approche de numérisation qui est une priorité de l’Etat.
La mise en place du bon de commande électronique par la pharmacie centrale des hôpitaux en avril 2023, une solution numérique à laquelle résistent encore certains établissements de santé qui refusent de communiquer leurs stocks, a permis d’avoir une visibilité sur l’avancement des commandes en produits pharmaceutiques, de la réception au suivi jusqu’au chevet du patient, en passant par la dispensation et la régulation inter -établissements . « L’état des stocks est également connu au temps réels avec une rapidité dans l’exécution des commandes des hôpitaux », a indiqué M. Samir Ferhat, le directeur général de la PCH en soulignant les avantages de la numérisation dans la gestion du médicament au sein même de l’établissement de santé avec les différentes pharmcies des services médicaux.
M. Tebboune a également ordonné la « nécessité d’agir selon un plan de communication et une communication proactive pour éviter toute perturbation qui pourrait se produire afin de prendre les précautions nécessaires ». L’anticipation et la prédiction des risques de perturbations, voire de pénuries de médicaments, sont étroitements liées à la donnée générée en temps réelle à travers la numérisation.
Djamila kourta