Dans ce deuxième numéro du Podcast « Santé Pour Tous », le professeur Farid Benaibouche, gynécologue-obstétricien, président de l’ANGOL (l’Association des gynécologues et obstétriciens libéraux) et directeur scientifique de l’association Endo-Algérie, tente d’expliquer l’endométriose, une maladie gynécologique peu connue qui n’a pas encore de traitement.
Quelle est cette maladie qui touche 1 femme sur 10 en Algérie ? Quelle est l’origine de cette maladie aux cinq douleurs ? À quel moment doit-on consulter ? Quelles sont les conséquences au quotidien pour la patiente et à long terme ? Ce sont des questions posées par Djamila Kourta, directrice de TdmSanteInov, à son invité.
L’endométriose se manifeste particulièrement dès l’adolescence par des douleurs ressenties pendant les menstruations. « C’est le passage du sang des règles dans l’abdomen qui engendre un processus inflammatoire, entraînant des lésions et conduisant à l’endométriose », explique le Dr Benaibouche. Avec le temps, cette maladie chronique atteint d’autres organes situés autour de l’utérus.
Il n’existe pas encore de traitement de l’endométriose, mais il existe des solutions pour traiter les symptômes, selon le Dr. Benaibouche, qui insiste sur un diagnostic précoce pour mieux connaître cette maladie. Pour lui, soigner l’endométriose c’est soulager les patientes de leurs douleurs et des complications de santé engendrées, mais aussi réaliser des économies de santé et pour la société. « L’endométriose altère la qualité de vie des patientes. Et la qualité de vie de la femme, c’est la qualité de vie de la famille, c’est la qualité de vie de la société toute entière qui est mise en jeu », indique-t-il. Il plaide pour une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, incluant notamment la formation continue des professionnels de la santé (médecins gynécologues, médecins généralistes et les sage-femmes) ainsi que la réalisation d’études épidémiologiques.
Yamina Baïr
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