Le ministère de la santé a annoncé l’ouverture des candidatures pour des formations spécialisées en sciences médicales. Des CES en urgences médicales, de l’addictologie et de la médecine transfusionnelle. Qu’en est-il du certificat d’enseignement spécialisé en sénologie(CES), annoncé par le ministère de la santé il y a quelques mois?
Un programme spécifique à cette formation a été établi par les experts et approuvé par la direction de la formation au ministère de la santé. Il comporte tous les axes liés au déroulement de cette formation spécialisées (théorie et pratique) selon des critères prédéfinis.
Seront éligibles à cette formation de sénologie seuls les médecins généralistes ayant exercés dans les structures de proximités liées aux services de sénologie-chirurgie et oncologie avons nous appris.
“Il s’agit de renforcer leurs compétences en la matière», nous a- t-on confié à ce moment là.
Cette formation comporte un programme théorique sur la sénologie et aux aspects liés au cancer du sein et d’une partie pratique dont les activités et des gestes médicaux telle que la cyto-ponction.
Les candidats à la formation vont se familiariser également avec certaines activités médicales telle que la présentation des dossiers des patientes en RCP, prendre connaissance des protocoles et des thérapeutiques mis en place et positionner les patientes dans le circuit de prise en charge. Les futurs CES en sénologie assureront l’accompagnement dans le suivi des patientes post- traitement.
“Cette formation destinées aux médecins généralistes dans le cadre de la mise en œuvre d’unités de proximités de dépistage du cancer du sein, à travers le pays, devait être lancé en novembre dernier. Il s’agit d’une formation importante et urgente“, rappelle Mme Hamida Kettab présidente de la fédération des associations de patients atteints de cancer et de s’interroger: “Pourquoi ce CES n’a pas fait l’objet d’ouverture de candidature sachant que le cancer du sein est le cancer le plus prévalent dans notre pays et le dépistage reste l’unique moyen de prévention et de réduction de la mortalité. Pourtant, il était inscrit à la direction de la formation au ministère de la santé ».
Mme Kettab relève également l’importance d’introduire une formation « Douleur” sachant que les unités douleur réparties sur le territoire national sont insuffisantes pour répondre à la demande croissante notamment pour les patients atteints de cancer et en fin de vie.
Djamila Kourta