Le Pr Noureddine Benzidane, chef de service de chirurgie à l’EPH de Kouba, appelle à la création des centres de références pour la chirurgie du sein.
Il signale que les besoins en chirurgie sont de plus en plus importants vu l’augmentation de la prévalence du cancer du sein en Algérie. « Nous accueillons de plus en de patientes en chirurgie sachant que la consultation en sénologie n’est plus tabou ,depuis le lancement des campagnes d’information et de dépistage, dont Octobre rose organisées chaque année à travers le pays. Mais les services de chirurgie ne peuvent pas répondre à cette forte demande », a déclaré le Pr Benzidane à TDMsanteinov en marge des travaux de la 6 ème journée de la société algérienne de la pathologie mammaire organisée vendredi et samedi à Alger. « Notre service de chirurgie prend en charge toutes les pathologies confondues. Il nous est très difficile de faire des programmes dédiés uniquement au sein », a -t-il relevé en signalant le manque de plateaux techniques et d’infrastructures.
Il préconise, ainsi, la création des centres de références , à travers le pays, pour assurer cette activité de manière pérenne. « Globalement, la prise en charge du cancer du sein à travers les différentes traitement s’est améliorée mais il reste encore beaucoup de choses à faire », a- t-il dit en précisant que des insuffisances persistent notamment pour le traitement de radiothérapie dont les délais sont encore longs. « A défaut de ces traitements adjuvants, il arrive parfois que des patientes qui arrivent avec des petites tumeurs ne peuvent pas bénéficier d’un traitement localisé sachant que ces traitements adjuvants ne suivent pas à temps », a -t-il déploré.
Il estime qu’ au plan information et sensibilisation, le cancer du sein n’est plus un tabou en Algérie. Renfoncer le dépistage et travailler pour le diagnostic précoce constituent selon lui, les meilleurs moyens de faire reculer cette maladie. Le Pr Benzidane a également évoqué la difficulté du diagnostic des tumeurs papillaires du sein, thème de la journée de la société algérienne de la pathologie mammaire. « Le diagnostic posé par les pathologistes est important. C’est ce qui nous permet de préconiser ou pas le geste chirurgicale notamment pour des tumeurs qui ne sont pas malignes », a- t-il expliqué. A noter que le cancer du sein touche de plus en plus de femmes en jeunes en Algérie.
Djamila Kourta