
“Concrétiser des partenariats interafricains dans une démarche d’investissements productifs et d’intégration économique” est le message phare, lancé jeudi à Bamako, aux opérateurs pharmaceutiques algériens par la secrétaire générale du Ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique Mme Drifa Khoudir, représentante de Monsieur le Ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique M. Ali Aoun, à l’ouverture de de la cérémonie officielle d’ouverture des travaux de la seconde édition du Salon international de la santé KENEYA 2023, indique un communiqué du Ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique.
L’objectif, selon elle, est d’« instaurer une industrie pharmaceutique continentale garante de la souveraineté sanitaire et pharmaceutique en Afrique ».Mme Khoudir a appelé à tirer les leçons de la pandémie de la Covid -19 qui a permis d’identifier les insuffisances et les limites des systèmes de santé africains et qui a conduit à faire prendre conscience de la nécessité d’assoir une véritable industrie pharmaceutique locale.
Elle a rappelé également que « c’est grâce à son tissu industriel et a l’engagement de l’ensemble des producteurs nationaux de produits pharmaceutiques que l’Algérie a pu assurer la production et la disponibilité de l’ensembles des moyens de protection et des produits pharmaceutiques inscrits dans le protocole thépeutique du Covid– 19 »
La représentante de Monsieur Aoun a insisté sur la nécessité de s’orienter vers une démarche de coordination fructueuse entre nos pays, notamment, à travers « la création de pôles industriels spécialisés ainsi que vers le co-développement de médicaments, notamment ceux pour les pathologies qui touchent notre continent. », selon la même source
Elle a souligné que 25% des malades dans le monde sont en Afrique et que notre continent ne produit que 2% des médicaments qu’il consomme et en importe plus de 80%.
Un constat qui plaide, selon elle, pour une véritable prise de conscience de la part des décideurs quant à la nécessaire harmonisation des systèmes réglementaires, poursuit le communiqué.
Pour Mme Khoudir, il est aujourd’hui plus qu’opportun d’opérationnaliser l’Agence Africaine du Médicaments (AMA) qui permettra le renforcement et le développement de l’industrie pharmaceutique africaine et assurera la souveraineté sanitaire continentale.
De son côté, le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a appelé à cette occasion, l’importance de relancer une véritable industrie pharmaceutique sur le continent pour servir les intérêts de ses peuples, indique le même le communiqué
Dans ce cadre, le Premier Ministre malien a appelé les industriels des deux pays, en particulier ceux de l’industrie pharmaceutique, à plus de convergence pour lancer des projets de partenariat industriel au service des deux pays, conclut le communiqué.
D.K