Le Dr Messaoud Belambri, membre du conseil national du SNAPO et président de la commission communication du syndicat a mis l’accent sur la complémentarité du pharmacien hospitalier et pharmacien d’officine dans la prise en charge des malades atteints de cancer dans sa présentation, lors de la conférence nationale de la pharmacie le 22 avril, en mettant en exergue le rôle du pharmacien d’officine dans cette tâche.
Rappelant les principaux services relevant des missions du pharmacien d’officine notamment le conseil , l’orientation, l’éducation thérapeutique, dépistage, prévention, suivi des malades chroniques conforment à la loi 18-11 de la santé, ainsi que l’élargissement à la vaccination, M. Belambri a estimé que le pharmacien d’officine est, aujourd’hui, en capacité de répondre à tous ces besoins « Le pharmacien d’officine dispose de la formation et des compétences professionnelles et médicales pour la prise en charge de ces malades », a -t-il indiqué en précisant qu’”il accomplit un rôle important par l’éducation thérapeutique ».
Dans ce contexte, il estime que le pharmacien peut intervenir dans chaque étape de la maladie, et peut « représenter un véritable outil humain pour apporter l’aide et l’assistance nécessaires aux malades » tout en plaidant pour l’élargissement des missions du pharmacien pour « renforcer son rôle au sein du système de santé pour une bonne prise en charge et le suivi du patient tel que recommandé par l’OMS », a -t-il souligné.
Il préconise, ainsi, en référence à ce qui se fait ailleurs dans le monde, un ensemble d’actions au niveau de la pratique officinale notamment la prise en charge des patients atteints de cancers avec la mise à dispositions de ces malades leurs traitements en officine notamment les formes sèches. « Sur les 220 spécialités de produits anticancéreux hospitaliers de la nomenclature nationale de produits pharmaceutiques, 84 produits sont des formes sèches dont 63 sont importés et 21 fabriqués localement », a -t-il signalé. Il précise qu’actuellement, 26 DCI qui représentent 46 spécialités sont en officine.
Il plaide pour l’élargissement de cette gamme notamment la dispensation tous les médicaments anticancéreux pris en ambulatoire. Le pharmacien d’officine peut également assurer le suivi , a- t-il dit, des patients cancéreux dans leur parcours de soins en coordination avec les autres intervenants. « Ce qui s’inscrit parfaitement dans le rôle et la mission de santé publique assurés par le pharmacien d’officine, lui permettant de jouer un rôle efficient.. », a- t-il conclut.
Pour l’ex président du SNAPO, cette démarche s’inscrit dans une logique de concernation en identifiant les produits qui puevent être mis en officine, définir le mode de financement (tiers payant et fonds cancer) tout en assurant la coordination entre les différents intervenants en l’occurrence, Pharmacien, médecin, services hospitaliers et les associations des patients tout en assurant un système de numérisation performant et d’interopérabilité.
Djamila Kourta