La société des sages- femmes algériennes a marqué la journée mondiale de la sage -femme, célébré le 5 mai de chaque année, en organisant son deuxième Forum, les 4 et 5 mai à la faculté de médecine d’Alger, sous le signe de la réduction de l’épisiotomie évitable.
Un traumatisme subi par de nombreuses femmes notamment les primipares alors que l’épisiotomie ne doit pas être systématique a expliqué Mme Lila Belgroune, présidente de la société des sages- femmes algériennes. « Nous avons organisé cette journée pour justement sensibiliser les sages -femmes sur l’importance de la réduction des épisiotomies évitables et débattre de nombreuses questions qui touche la profession et sur les perspectives d’avenir », a indiqué Mme Belgroune à l’ouverture des travaux en insistant sur la formation médicale continue qui est « Le cheval de bataille de la SSFA », a -t-elle dit. Elle a fait savoir que 2000 sages -femmes ont bénéficié de sessions de formation liées au dépistage du frottis cervico -utérin, la réanimation du nouveau -né en salle de naissance, la rééducation périnéale et l’initiation à l’échographie. « Ce qui permet aux sages -femmes de prendre en charge le nouveau- né notamment dans les zones où il n’y a pas de pédiatre en cas de problème », a expliqué Mme Boulgroune. Axer sur la physiologie de l’accouchement, accompagnement dans le respect du processus physiologique et réduction des traumatismes sont les maitres mot du Pr Nawel Merrouche chef de service gynécologie à l’hôpital de Zeralda. Le rôle de la sage -femme dans le bien -être de la maman et du nouveau-né a été fortement souligné lors de cette rencontre notamment dans son rôle dans la promotion de l’allaitement maternel. Lequel doit être encouragé et utilisé exclusivement durant les premiers six mois de naissance selon Pr Youcef Saadi, chef d’unité de néonatalogie au CHU de Blida.
Concernant le statut particulier de la sage femme, le sous directeur de la formation au ministère de la santé, M. Yahia Cherif a annoncé à l’ouverture des travaux de ce forum, que le projet du statut particulier des sages-femmes est en cours de finalisation. « Ce texte permettra une évolution prometteuse de la carrière professionnelle de ce corps de la santé. », a -t-il indiqué et de signaler que le ministre de la Santé a veillé personnellement pour que les sages- femmes bénéficient de ce statut particulier à la hauteur de leur engagement quotidien auprès des parturientes pour assurer un accouchement sécurisé et de qualité. Il a afait savoir que ce texte préconise l’ouverture de postes de professeurs d’enseignement.
Djamila Kourta