Le ministère de la santé lance une campagne nationale de prévention et de sensibilisation contre les addictions aux drogues du 30 avril au 6 mai prochain. Cette semaine de prévention s’inscrit, selon le ministère de la santé, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique préventive du gouvernement en vue de préserver la santé de la société . L’objectif de cette campagne est d’ informer les jeunes consommateurs qu’il est possible de se faire aider pour arrêter la drogue et être accompagnés.
L’ensemble des directions de santé de wilayas sont tenues de mobiliser tous les moyens afin de mener des actions dans les différentes régions du pays pour sensibiliser dans les établissements scolaires, dans les centres de prise en charge sur les danger et les dommages des drogues les addictions. « Une instruction a été adressée aux directeurs de santé de wilayas pour organiser des portes ouverts dans les différentes centres de prise en charge afin d’informer un maximum de personnes sur les moyens de traitement des jeunes toxicomanes et les aider à s’en sortir. Les solutions existent mais elles restent encore ignorées », nous confie le Pr Mohamed Chakali, sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la santé.
Il rappelle que l’état a mis en place les mécanismes nécessaires pour lutter contre ce fléau à travers la création des structures de santé, la formation d’une centaine de spécialistes en addictologie et les textes réglementaires, pour prendre en charge les consommateurs en les considérant comme étant des malades qui doivent bénéficier d’un traitement.
Selon le Pr Chakali, le message est également adressé aux parents afin de dédramatiser la situation et sensibiliser leur enfants aux moyens de traitement. Une prise en charge médicale en ambulatoire est assurée au sein des 46 centres dédiés répartis sur le territoire national les 6 centres hospitaliers dans le respect et la confidentialité totale. « L’objectif à travers cette semaine de prévention et de modifier la perception vis à vis des addictions dont de nombreux jeunes sont victimes. La répression à elle seule ne suffit pas », a ajouté le Pr Chakali qui rappelle que le nombre de consultation est en nette augmentation d’année en année.
« En 2012 nous avons enregistré 10. 000 consultations dans les différents centres. Le nombre de consultation a augmenté et ils sont 27 000 en 2022 à avoir consulté. En dix ans, le nombre de consultations a doublé. Il y a actuellement 320 malades traités gratuitement à la méthadone, une substance substitutive aux opiacés », a- t-il noté. Les moyens de prise en charge existent a- t-il insisté et de souligner qu‘ « il est important d’encourager les consommateurs à consulter car « les résultats sont satisfaisants et de nombreux jeunes ont pu en sortir et ont recommencé une nouvelle vie», a -t-il dit. L’école est la première cible de cette campagne à travers les unités UDS (unité de dépistage et de suivi) qui travaillent en étroite collaboration avec les structure de santé de proximité. Tous les professionnels de santé toutes spécialités confondues sont mobilisés pour cette semaine afin de sensibiliser le plus grand nombre de personnes.
TDM