Freiner la progression de la résistance aux antimicrobiens constitue un défi majeur de santé publique. On estime que 5 millions de décès humains sont liés à la résistance aux antimicrobiens. Les prévisions de l’OMS sont plus accablantes d’ici 2050 où le nombre de décès sera doublé avec le risque de ne plus pouvoir traiter les infections et les maladies chez les humains, les animaux et les plantes si rien n’est fait.
Une réelle menace sur l’humanité alertent les spécialistes. La résistance aux antimicrobiens (RAM) est devenue l’un des problèmes de santé inquiétant signale Dr Tali Maamar Hassiba de l’IPA membre du comité national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens lors de la journée thématique organisée au ministère de la santé. Réduire les incidences de résistances, casser la chaine de transmission et réduire la consommation des antibiotiques représentent les challenges des professionnels de la santé et du ministère de la santé.
« Les taux de résistance en milieu hospitalier sont en évolution dans notre pays », a alerté Dr Tali Maamar en citant l’exemple d’une bactérie résistante (Acinotobacter baumannii) dont « le taux a connu une nette évolution de 2006 à 2021 en passant de 16% à 85,68% alors que ce taux a été multuplié par 10 pour d’autres bactéries », a- t-elle expliqué. Une situation alarmante qui nécessite, selon elle, des actions rapides sur le terrain afin de réduire ce incidences. Des actions qui passent, a-t-elle souligné, par le renforcement de la surveillance de la RAM, l’alerte précoce des résistances émergentes, mise en place de protocole et de guide d’antibiothérapie et le renforcement des dispositifs réglementaires et la coordination intersectorielle. Elle recommande notamment la sensibilisation de la population à la résistance antibactériens et les ses conséquences.
Le Pr Benhala pédriatre a de son côté met en garde contre la prescription systématique des antibiotiques aux enfants. Elle rapelle que “la resistante aux antimicrobiens est à l’origine de 5 millions de décès dans le monde dont 200.000 nouveaux nés ».
Les tux de resostnte sot en nette augmentation et c’est non sans coonséquence sur la anté des enfants qui seront ls adultes de demain. Elle appelle les prescripteurs notamment les pédiatres et les médecins généralistes à se référer au guide sur la conduite à tenir pour les infections repisratoires aigues élaboré par le ministère de la santé en colaboration avec les experts disponible sur le site du minitsère de la santé.
La consommation excessive d’antibiotiques dans notre pays est un fait relevé par l’ensemble des intervenants lors de cette journée. Les chiffres présentés par Mme Merad Boudia représentante de la CNAS le confirment.
Elle a indiqué que les dépenses de la CNAS en médicaments ont atteint 1 338, 705 milliards de dinars durant la période 2019-2023 dont 134,448 milliards de dinars étaient consacrées aux antimicrobiens
Le rôle des services vétérinaires dans la lutte contre la résistance aux antibactériens a été mis en évidence par la représentante du ministère de l’agriculture en rappelant les dispositions rgélementaires relatives à l’utulisation des antimicrobiens.
A noter que l’oms a actualisé la liste des pathogènes prioritaires pour 2024 qui comprend 15 familles de bactéries résistantes aux antibiotiques classées selon trois catégories de priorité : critique, élevée et moyenne. Cette liste fournit des orientations sur la mise au point des nouveaux traitements nécessaires pour stopper la propagation de la résistance aux antimicrobiens (RAM).
Djamila Kourta