L’actualisation du calendrier national élargi de vaccination a été validé par le comité national technique consultatif sur la vaccination et lancé en octobre 2023 alors que le guide pratique de mise en œuvre de ce calendreir élaboré par les experts, est toujours en attente de publication par le ministère de la santé. Les nouvelles recommandations sont en cours de finalisation et la rentrée scolaire arrive à grand pas.
L’objectif du guide est de mettre à disposition des professionnels de santé les informations et données pratiques nécessaires à la mise en œuvre du nouveau calendrier national de vaccination avant une nouvelle réactualisation. Le respect des directives et leur application sont essentiels en raison de leur impact effectif sur la réussite du programme élargi de vaccination.
La rentrée scolaire rime évidement avec la vaccination et rattrapage vaccinal en milieu scolaire ou dans les structures dédiées afin de protéger les enfants et la population, de manière générale, des maladies contagieuses dont certaines sont en recrudescence dans de nombreux pays dont, la coqueluche, la rougeole, la poliomyélite, diphtérie….
les taux de couverture vaccinale ont connu des baisses significatives depuis la Covid -19
Il est admis que les taux de couverture vaccinale ont connu des baisses significatives depuis la Covid -19 et des mesures ont été prises pour renforcer cette couverture en organisant depuis mai 3023, des campagnes de rattrapages de vaccination afin d’augmenter la couverture vaccinale des enfants de moins de cinq ans dans les 58 wilayas d’Algérie.
La publication du nouveau guide permettra à tous les acteurs de la vaccination de développer leur programme de vaccination dans le but d’atteindre une couverture vaccinale optimale et sécurisée des populations cibles affirment les experts.
Quelles sont les directives et la conduite à tenir pour la mise en oeuvre calendrier dans lequel le vaccin hexavalent dirigé contre six maladies la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, les infections à Haemophilus influenzae de type b et l’hépatite B a été introduit en une seule injection ?
Quelles sont les modalités de rappels et de rattrapages pour les non vaccinés notamment pour la poliomyélite, diphtérie et la coqueluche chez les nourrisson de moins de deux mois. Il est à noter que la protection vaccinale diminue avec le temps en l’absence de rappel vaccinal ou naturel d’où la nécessité des rappels ?
Flambées de cas d’épidémies de rougeole , de diphtérie et de coqueluche dans les prochaines années.
La diffusion et la mise en ligne de ce guide qui comporte les différents aspects de la vaccination, planification des séances de vaccination, tenue d’une séance de vaccination, suivi-évaluation, chaine de froid, sécurité des injections et communication, est urgente afin de faciliter la pratique professionnelle.
Les spécialistes rappellent que la vaccination demeure le meilleur moyen de prévention contre ces maladies dont certaines ont été éradiquées. Les faibles taux de couverture de vaccination pour certaines maladies dans notre pays confirmée par les autorités sanitaires n’écartent pas des flambées de cas d’épidémies de rougeole , de diphtérie et de coqueluche dans les prochaines années.
« Des maladies pourtant éradiquées mais qui font leur réapparition à défaut de vaccination » affirment les spécialistes qui lancent un appel aux parents pour procéder au rattrapage vaccinal pour leurs enfants. La coqueluche chez les enfants , à titre d’exemple peut provoquer des complications, telles que pneumonies ou affections neurologiques. « Les bébés sont susceptibles d’en mourir par insuffisance du système respiratoire, voire de plusieurs autres organes», alertent- t-on.
Rappelons que le Programme national de vaccination est l’un des programmes de santé publique les plus réussis de l’histoire de l’Algérie indépendante. Cet acquis a été renforcé par la publication du premier décret présidentiel le 17 juin 1969, rendant la vaccination gratuite et obligatoire contre certaines maladies transmissibles de l’époque, après avoir généralisé la vaccination par le BCG en 1966.
Djamila Kourta
