Le mois de Ramadhan apporte de nombreux bienfaits pour la santé. Il est désormais prouvé scientifiquement qu’il permet à l’organisme de se purifier et de se reposer. Des avantages dont le jeûneur peut tirer profit s’il suit les règles de base nutritionnelles, selon docteur Hocine Zidani, médecin interniste et spécialiste en nutrition.
« Le mois de Ramadhan peut s’inscrire dans le cadre du jeûne intermittent, à condition que les règles nutritionnelles de bonne santé soient respectées », affirme le Dr Hocine Zidani, médecin interniste et spécialiste en nutrition.
Selon lui, le jeûne constitue une forme d’éducation thérapeutique, que l’on soit en bonne santé ou malade. C’est un mois où le mode de vie des individus change, nécessitant une adaptation pour permettre à l’organisme de s’ajuster à un nouveau rythme : « Il est important de s’y préparer à l’avance, un ou deux mois avant le début du Ramadan, afin d’équilibrer trois éléments : le temps, l’alimentation et le sommeil », souligne-t-il.
Il affirme qu’il n’existe pas de régime alimentaire standard, mais plutôt des recommandations à adapter en fonction des besoins de chaque individu. Toutefois, certaines règles générales doivent être respectées, comme éviter les aliments ultra-transformés, qui sont néfastes pour la santé, et limiter la consommation excessive de sucre et de sel.
« Manger en famille améliore la qualité de vie »
Dr Hocine Zidani insiste également sur l’importance de partager les repas en famille. « Manger ensemble crée de la convivialité et améliore l’indice de qualité de vie. Cela permet aussi d’inculquer de bonnes habitudes alimentaires aux enfants et de favoriser des repas plus équilibrés », recommande-t-il.
Il précise qu’il ne faut pas imposer un régime alimentaire strict aux gens, mais plutôt leur faire des propositions, tout en prenant en compte leur budget. D’une façon générale, le repas du Ramadhan comprend une entrée, un plat principal et un dessert. Mais, ce dernier ne doit pas être consommé immédiatement après le repas, prévient Dr Zidane.
« Il faut laisser le temps à l’appareil digestif de digérer les aliments, qui sont plus lourds que les fruits. Il faut attendre 30 à 40 minutes avant de consommer un fruit, car celui-ci libère des sucres qui peuvent provoquer des ballonnements. Tout ce qui est sucré doit être consommé à distance du repas », explique-t-il.
L’importance du S’hour
Le S’hour, le deuxième et dernier repas avant l’aube, est très important, souligne Dr Zidani. Il explique que rater ce repas expose l’individu au risque d’hypoglycémie pendant la journée. De plus, c’est un repas qui doit être léger dans sa composition, précise-t-il.
Il recommande, ainsi, un repas composé de 60 à 80 grammes de féculents, comme du pain, de la galette, des biscottes, une brioche légère qui ne soit pas fourrée, ou une assiette de couscous. L’idéal c’est de boire une tisane ou du thé, mais il est permis de les accompagner par des produits laitiers comme du beurre, du fromage, du yaourt ou du lait. Un fruit ou un demi fruit peut être consommé quelques minutes après le repas du Shour, recommande-t-il.
Enfin, il insiste sur une activité physique régulière, dormir suffisamment et une bonne hydratation avec de l’eau, seulement de l’eau : « c’est la seule boisson que je recommande », affirme-t-il.
Yamina Baïr