L’ouverture du premier bureau extérieur en Afrique de l’Organisation mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) en Algérie, en 2019 et le renforcement des capacités des offices nationaux, l’INAPI et l’ONDA, acteurs incontournables de l’écosystème national de l’innovation, témoignent de la volonté du gouvernement algérien à oeuvrer dans la culture de la propriété intellectuelle et l’innovation. Tel est le message du ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, lu en son nom par le directeur de la promotion de la production pharmaceutique au ministère, Dr Redha Belkacemi, lors de la conférence nationale sur la propriété intellectuelle, organisée, le 6 mai à Alger, par la chambre américaine de commerce en Algérie (AmCham), sous l’égide du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.
La mise en place d’un cadre réglementaire conforme aux exigences internationales a permis « d’améliorer le niveau de la prise en charge des questions liées à la propriété intellectuelle » , a- t-il indiqué tout en rappelant que son département ministériel accorde une importance particulière à la question fondamentale liée aux droits de la propriété intellectuelle qui constitue « le garant de la croissance et la propriété des activités de recherche et d’innovation ».
l’Ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Mme Elizabeth Moore Aubin, a de son côté, rappelé que son pays « est témoin et valorise les démarches entreprises par l’Algérie pour la protection intellectuelle », assurant de la disponibilité de son pays à coopérer avec l’Algérie dans ce domaine.
Le directeur de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), Abdelhafid Belmehdi a, quant à lui, mis en avant les efforts déployés dans la protection de la propriété industrielle en tant que branche de la propriété intellectuelle. Il a mis en exergue l’évolution de son institution en s’adaptant aux exigences internationales dans le domaine en faisant référence à l’adhésion aux conventions internationales pour « mener à bien sa mission principale de service public, celle liée à la protection de la propriété industrielle et l’accompagnement et la mise à la disposition de l’information et la formation pour mieux protéger la propriété industrielle », a- t-il déclaré.
Maitre Hind Benmiloud, avocate et spécialiste dans le droit des affaires et en sécurité informatique a assuré que l’Algérie dispose d’une législation en matière de protection de la propriété intellectuelle et industrielle et des tribuneaux commerciaux ont été crée avec la spécificité propréité intellectuelle. Cette législation est appelée à évoluer, selon elle, grâce à l’utulisation des nouvelles technologie et l’intelligence artificielle pour faire avancer ce domaine.
Dr. Doria Oughlis, Présidente de la Chambre de Commerce Américaine et directrice général du laboratoire américain Janssen en Algérie, a souligné que cette conférence nationale sur la propriété intellectuelle nous a rappelé qu’il est de la responsabilité de tous de se mobiliser afin de « renforcer davantage le cadre juridique et institutionnel de la propriété intellectuelle, de sensibiliser les acteurs économiques à son importance et de lutter contre la contrefaçon en vue de faire de l’Algérie une destination favorable aux investissements étrangers et au développement industriel et technologique ».
Lequel développement industriel qui doit se faire , sans doute, en harmonie avec la politique du médicament locale dans la perspective d’une collaboration étroite, des partenariats pour un transfert de savoir -faire, des actions conjointes et de formation sachant que le coût élevé des produits pharmaceutiques pèse sur les budgets de santé de tous les pays.
La pandémie Covid-19 a démontré au niveau mondial les disparités et l’iniquité dans l ’accès aux soins qu’il soit du domaine préventif, thérapeutique et diagnostic dans de nombreux pays respectueux des clauses internationales en matière des droits de protection de propriété intellectuelle.
Djamila Kourta