Considérée comme pathologie et facteur de risque d’autres maladies, l’obésité constitue aujourd’hui une véritable épidémie. L’institut national de santé publique a organisé, mercredi, une conférence débat sur l’obésité placée sous le thème “l‘obésité de l’enfant, agissons dès aujourd’hui pour un avenir plus sain“, avec animation d’ateliers aux profits des enfants scolarisés âgés de 5 à 11 ans.
Des ateliers dédiés particulièrement à la promotion de l’alimentation saine, de l’activité physique et la lutte contre l’addiction aux écrans. Animés par des spécialistes en nutrition et une psychologue de l’INSP, ces ateliers ont permis, à près d’une vingtaine d’enfants, à travers les explications et les conseils des différentes animatrices de comprendre, l’importance d’adapter de nouvelles habitudes alimentaires et comportements pour une meilleure santé.
L’atelier alimentation saine et équilibrée a vu la participation active de tous les enfants présents dont certains étaient déjà initiés aux bonnes habitudes alimentaires avec le principe de privilégier les fruits et légumes et éviter trop de sucre et de sel. Avec un jeu de questions-Réponse sur les catégories d’aliments, leurs classements par valeur énergétique et leurs bénéfices, les enfants ont réussi à composer les repas avec les différents aliments notamment pour ce qui est des collations (le goûter). “A travers ces activités telle que la pyramide des aliments, l’assiette santé, la préparation de collation sain et healthy, nous tentons de sensibiliser les enfants au problème de l’obésité qui est une maladie et surtout leur expliquer l’impact sur la santé de l’enfant“, a souligné Mme Sara tout en préconisant de substituer certains aliments et de privilégier les produits naturels et consommer des légumes et fruits de saison.
La promotion de l’activité physique et sportive a fait également objet d’un atelier où il a été question de lutter contre la sédentarité accentuée par l’addiction aux écrans notamment chez les jeunes enfants. “Ce qui impact sérieusement la santé physique et mentale des enfants. Le message est adressé également aux parents qui doivent protéger leurs enfants de cette pathologie “, a indiqué Mme Sihem Talem psychologue clinicienne à l’INSP.
La lutte contre les habitudes alimentaires malsaines chez les enfants est primordiale a souligné le directeur général de l’Institut national de la Santé publique (INSP), Abderrezak Bouamra. “L’obésité est une maladie et constitue l’un des facteurs de risque pour d’autres maladies chroniques. Il est important d’agir et axer les efforts sur les facteurs modifiables”, a indiqué M. Bouamra. Les enfants constituent, a t-il ajouté, la première cible de la sensibilisation qui s’inscrit dans une approche multidisciplinaire avec tous les acteurs concernés à savoir le corps médical l’enseignant, les parents, et les médias.

Le rôle des médecins de santé scolaire pour le dépistage du surpoids a été mis en avant. Dr Djamila Nadir sous directrice chargée des maladies non transmissibles a insisté sur le changement des comportements à tous les niveaux. Cela doit concerner, selon elle, les professionnels de la santé, les parents et les enfants. Des actions de sensibilisation envers les professionnels de la santé sont importantes pour le changement des comportements. “Pour pouvoir inverser la tendance, il primordial de détecter les premiers signes de l’obésité avant son installation chez l’enfant et le prendre en charge afin de prévenir la survenue d’autres pathologies chroniques” a t-elle expliqué.
Cette conférence débat a été justement consacrée aux médecins généralistes de santé scolaire avec des thématiques liées à la prévention et la prise en charge de l’obésité, l’impact sur la santé bucco-dentaire et les répercussions psychologique de l’obésité infantile.
Djamila Kourta