La société algérienne de médecine vasculaire (SAMEV) a organisé les 6 et 7 juin son 13 ème congrès national à Alger ayant pour thème « les avancées thérapeutiques dans les maladies vasculaires » dont l’accès reste limité en Algérie pour certaines molécules non remboursées.
Les thématiques abordées lors de ces deux journées ont été consacrées aux modalités thérapeutiques recommandées dans la prise en charge des différentes affections dont l’objectif est de «faire baisser le risque cardiovasculaire chez les patients», a souligné le Président de la SAMEV, Dr Mohamed Baba Ahmed en mettant l’accent sur les nouvelles thérapeutiques «révolutionnaires» et les bénéfices apportés aux patients notamment dans la prise en charge du diabète.
La maladie thrombo-embolique veineuse a été largement débattue avec une attention particulière à sa gestion lorsque celle-ci est associée aux cancers.
Le président de la SAMEV a, par ailleurs, signalé le problème lié à l’inaccessibilité à certaines molécules pourtant disponibles dans notre pays pour la prise en charge de ces maladies vasculaires qu’elles soient artérielles ou veineuses.
«Vu le prix de ces médicaments non remboursés limite l’accès à ces thérapeutiques qui permettent pourtant de protéger nos patients des accidents hémorragiques graves voire même des décès», a expliqué Dr Bab Ahmed.
Il en est de même pour les anti hyperglycémiants sous forme orale et injectables. «Nous souhaitons que toutes ces thérapeutiques soient inscrites sur la listes des médicaments remboursés pour faire bénéficier nos patients», a -t-il ajouté.
La SAMEV accorde une attention particulière à la formation médicale continue d’autant que la médecine vasculaire n’est pas reconnue en tant que spécialité a déploré Dr Ahmed Hatri, Vice-président de la SAMEV.
«La SAMEV et certains membres ayant acquis des formations ailleurs, assurent depuis la création de la société, des ateliers de formation médicale continue pour améliorer la pratique de nos praticiens et acquérir des nouveautés en matière de prise en charge des maladies vasculaires. Nous n’avons pas cessé d’appeler à la mise en place d’un DES en médecine vasculaire mais en vain», a souligné Dr Hatri.
Outre les conférences, des ateliers interactifs pratiques sont animés simultanément où des innovations ont été présentées et partagées entre experts notamment dans la chirurgie vasculaire, écho doppler des artères rénales, des vaisseaux digestifs, atelier MAPA, compression veineuses etc…
Djamila Kourta