Le groupe pharmaceutique Biopharm se lance dans la fabrication industrielle des produits radiopharmaceutiques . La mise en fonction du cyclotron, l’accélérateur de particules pour la production du Fluorodésoxyglucose (FDG) et autres produits, est prévue pour la fin du mois de juillet a annoncé, jeudi, le président directeur général de Biopharm, Dr Abdelouhaed Kerrar, en marge de la 4 ème édition du Biopharm Scientific annual Meeting BSAM.
Les installations de quatre unités de fabrication sont en cours de qualification a déclaré Dr Kerrar en précisant qu’un agrément spécifique pour la fabrication de ces produits a été délivré pour un établissement pharmaceutique. Un investissement qui permettra, a- t-il souligné, de disposer de ces produits au niveau des centres d’imagerie médicale et des services de médecine nucléaire pour « une meilleure accessibilité des patients au PET SCAN dans le but diagnostique et thérapeutique ».
La fabrication et la distribution de ces produits radio pharmaceutiques sont soumises d’abord à l’autorisation du COMENA et à l’enregistrement des produits au niveau de l’agence nationale des produits pharmaceutiques(ANPP). Cette dernière a fait savoir Dr Kerrar, contrôle l’innocuité et la sécurité de ces produits.
Revenant sur les avantages de la médecine nucléaire notamment le diagnostic précoce de certaines maladies, le suivi et l’exploration de tout le corps entier en une seule irradiation, le Pr Salah Eddine Bouyoucef a signalé que l’irradiation est très faible et elle n’augmentera pas malgré l’irradiation répétitive. « La particularité de ces produits radio pharmaceutiques est le fait qu’ils émettent très peu de particules d’émission pour le diagnostic et qui vont permettre une bonne imagerie, cibler des organes et sans effets secondaires. Leur élimination de l’organisme est très rapide. » a expliqué Pr Bouyoucef.
Au vu de la particularité de ces produits qui contienent des isotopes radioactifs administrés aux patients à de fins diagnostiques et thérapeutiques, un état des lieux de la production actuelle des radio traceurs en Algérie a été abordé lors de cette journée tout en mettant l’accent sur les aspects réglementaires en terme de fabrication, d’enregistrement et de libération des lots.
Dr Mohamed Nibouche expert en affaires pharmaceutiques a relevé que :« la réglementation précise concernant ces produits n’est pas encore établie en Algérie et les processus liés aux protocoles pour l’enregistrement et le contrôle ne sont pas élaborés. Il rappelle que seul le Commissariat à l’Energie Atomique est habilité à autoriser les sites pour la production des radioapharmaceutiques conformément à la loi en vigueur sur l’activité nucléaire et l’agrément pour la fabrication de ces produits est délivré par le ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique. Cette réglementation doit donc définir les taches de tous les intervenanat dans le cadre d’une convention qui regroupera le ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique, le ministère de la santé, l’ANPP et le COMENA, a t-il indiqué.
Djamila Kourta