
« Mémoire et Démences » est le thème de la 1er journée de formation organisée, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la maladie d’ Azheimer, par la société algérienne de neurologie(SAN) . Une journée qui s’inscrit dans le cadre de la formation médicale continue, principal objectif de la SAN.
Un choix porté sur des pathologies au vu de leurs fréquence et qu’elles constituent un motif de consultation fréquent a expliqué le Pr Ali Pacha, chef de service de neurologie au CHU Mustapha Bacha et Présidente de la société algérienne de neurologie.
« Nous savons que la maladie d’Alzheimer est très fréquente, à travers le monde, au vu de l’allongement de l’espérance de vie qui constitue le facteur de risque principal de cette affection. Nous savons aussi qu’il n y a pas de traitement curatif de cette maladie mais il est important de la dépister et la diagnostiquer précocement afin d’organiser sa prise en charge », a -t-elle déclaré en précisant qu’il s’agit d’une maladie qui un impact négatif sur la vie du patient au plan social, professionnel et familial.
Il est aussi important de tenir compte de la souffrance des aidants,-t-elle ajouté, lesquels ne bénéficient pas d’un accompagnement en plus de l’absence de structures dédiées à ces patients.
Cette journée a justement pour objectif de sensibiliser les jeunes neurologues sur cette maladie et vulgariser les méthodes de diagnostic notamment dans les différents centres de mémoire à travers des tests spécifiques. Ce qui permettra d’améliorer les délais de diagnostic. Pour les neurologues, il n y a pas seulement la démence de l’Alzheimer mais d’autres formes de démences.
“Cette formation post- universitaire sur les démences destinée aux médecins neurologues a pour objectif de rehausser le niveau des jeunes neurologues et les sensibiliser sur ces pathologies lourdes” souligne, le Pr Hakim Leklou, chef de service au CHU de Bab el Oued et secrétaire général de la société algérienne de neurologie. Pr Lekou signale que la lutte contre ces affections passe « par la lutte contre les facteurs de risques identifiés et modifiables tels que l’HTA, le diabète, qui accélèrent l’arrivée de ces maladies comme l’Alzheimer. Agir sur ces facteurs de risque permettra de ralentir l’apparition de ces affections et ralentir la perte d’autonomie ».
Pour le Pr Souhila Amalou, cheffe d’unité Alzheimer au CHU de Blida, la démence chez un sujet jeune ne signifie pas sytématiquement la maladie d’Alzheimer. «Devant des troubles cognitifs, il ne faut pas toujours penser à la démence dégénérative. Elles (démences NDLR) sont souvent secondaires acquises et curables, définies par un début avant l’âge de 65 ans », a t-elle insisté
Elle a expliqué que les étiologies sont nombreuses (métabolique, infectieuse, inflamatoire et néoplasique) et elles sont différentes de celles des personnes âgées. “Les explorations para-cliniques permettent une orientation étiologique », t-elle souligné et de mettre l’accent sur l’intrêt des biomarqueurs et l’imagerie cérébrale fonctionnelle notamment dans les formes atypiques de la maladie d’Alzheimer chez les sujets jeunes.
Djamila Kourta